La première phase du protocole de neutralisation des émanations de mercaptan en provenance de l’usine Lubrizol de Rouen s’est achevée peu avant 16 heures, mercredi 23 janvier, a confirmé le préfet de région Pierre-Henry Maccioni, lors d’une conférence de presse. Des opérations qui se sont déroulées « normalement » et ont permis de traiter 12 tonnes de produit sur 36 tonnes au total. Une nouvelle charge de 12 tonnes doit être traitée pendant la nuit, la fin des opérations étant programmée pour la fin de semaine, indique la préfecture sans plus de précision.
Les émissions du gaz atteignaient, mercredi 23 janvier, un taux inférieur à 10 parties par million contre environ 80 ppm deux jours plus tôt, lors du démarrage de l’incident.
L'activité de Lubrizol suspendue
Sur le volet judiciaire, le procureur de la République de Rouen Jean-François Bohnert a indiqué avoir « prescrit l’ouverture d’une enquête de précaution » qui devra déterminer « l’existence éventuelle de fautes qui auraient pu être commises ». La ministre de l'Ecologie Delphine Batho avait évoqué plus tôt « une négligence ou une faute ».
Le procureur de la République a été plus nuancé, soulignant qu’il « n’avait pas d’élément là-dessus ». Le préfet a également confirmé avoir pris un arrêté de suspension de l’activité du site dans l’après-midi. Décision qui sera réévaluée en fin de semaine, a-t-il précisé.