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Hexaflex : Des alvéoles antichoc pour protéger les sportifs
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Hexaflex : Des alvéoles antichoc pour protéger les sportifs

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Hexaflex a mis au point un système d'absorption de choc multi-sports et multi-usage. La société basée à Bernay cherche à présent à muscler son marketing.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« Nous avons besoin d'améliorer notre stratégie marketing pour mieux présenter notre innovation », a expliqué Stéphane Desnoyers aux membres du jury Fast Forward (FFWD) Normandie pour pouvoir intégrer la saison 3 du programme d'accélération d'entreprises. Bien promouvoir et faire connaître son produit, c'est tout l'enjeu du dirigeant et fondateur d'Hexaflex, système d'absorption de choc destiné dans une première phase au monde sportif, sous la forme d'un gilet de protection articulé et dont la construction en nid-d'abeilles 3D favorise la ventilation, pour le motocross et les sports de montagne. « J'avais précédemment travaillé sur des mousses mais je n'étais jamais satisfait du résultat. Notre recherche s'est portée sur une forme creuse hexagonale qui permet d'améliorer la capacité d'absorption des chocs et dont les pièces sont assemblées par ultrasons ».

Vers les marchés du médical et de la défense

Le dirigeant d'Hexaflex a breveté (classe 3A) son innovation dès 2012, en Europe et en Chine : « Sans préciser ni la dimension, ni la matière », afin de pouvoir faire évoluer son produit, un thermopolymère/élastomère. Un plastique « law rebound » qui permet d'absorber l'énergie de l'impact et dont les applications intéressent les marchés du médical et de la défense. « Cela pourrait se traduire dans le domaine médical par des matelas de prévention aux escarres, des matelas de confort pour un meilleur soutien lombaire avec ventilation et articulation », précise Stéphane Desnoyers déjà en phase de pré-test sur ce domaine. Autre marché ciblé par Hexaflex, celui du militaire avec des pré-tests « encourageants » réalisés dans l'absorption d'impacts sur véhicules blindés : « L'idée est de mettre au point des parois capables d'absorber en partie le choc d'une explosion ». De plus, à l'image du gilet de protection pour motard, des développements pour gilets par balles sont envisagés : « Mais théoriquement pour l'instant », précise le chef d'entreprise.

Développer les partenariats

« Nous fabriquons à Saint Quentin et assemblons à Bernay. Mais, nous réfléchissons à rapatrier toute la production au siège », affirme le dirigeant. Le made in Normandie, un argument intéressant à promouvoir dans le cadre de la stratégie imaginée par Stéphane Desnoyers : « Tous nos produits sont 100 % français. Nous les commercialisons en propre dans des magasins de sports (une dizaine pour l'instant, Ndlr) puis sur notre site Internet. Nous proposons un produit fini mais notre objectif est de développer des partenariats avec de grandes marques ou de céder des licences de commercialisation ». D'ici 2018, Hexaflex souhaite couvrir les besoins de 9 % du marché français.

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