Normandie
Face à la crise, Haropa maintient sa politique d'investissement
Normandie # Maritime # Investissement

Face à la crise, Haropa maintient sa politique d'investissement

S'abonner

L‘ensemble portuaire Haropa qui recouvre les ports de Paris, Rouen et Le Havre, a traité un trafic global (maritime et fluvial) dépassant 108 Mt en 2020. En baisse de " seulement " 6 % sur son exercice précédent grâce à la masse de 8,8 Mt des céréales exportées via Rouen (+ 6%).

Baptiste Maurand, DG port du Havre, Pascal Gabet, DG port de Rouen, Stéphane Raison, DG préfigurateur Haropa, Antoine Berbain, DG ports de Paris, le 28 janvier 2021, lors de la présentation des résultats d’Haropa — Photo : DR

Les trafics fret maritime et fluvial de l’ensemble portuaire Haropa (réunion des ports de Rouen, Paris et Le Havre) ont été affectés par une chute dépassant 17 % de leur trafic conteneurisé qui est revenu à 2,4 M d’Evp (Équivalent 20 pieds de longueur) par la mer et 383 000 d’Evp par la voie d’eau. Ce résultat cumule 75 Mt de fret maritime en forte baisse (- 16,7 %) et 33 Mt acheminées par voie fluviale (- 3,8 %). Impacté en début d’exercice par la grève sur les ports et docks liée à la réforme des retraites, ce flux a ensuite été pris en ciseau par le ralentissement des échanges mondiaux lié à la crise sanitaire et économique. Les ports d’Haropa ont aussi vu fléchir le trafic des vracs liquides pétroliers générés par la raffinerie de Gonfrevile-l’Orcher en raison d’arrêts techniques.

Poursuite des investissements

" Cette année de crise a été marquée par une bonne résistance et un rebond au second trimestre " résume Stéphane Raison, directeur général préfigurateur du futur établissement portuaire qui sera officiellement acté le 1er juin 2021. Au-delà de la résilience dans " un contexte compliqué ", celui-ci insiste sur " la poursuite d’une stratégie de l’investissement " qui va s’amplifier dans une perspective de récupération de parts de marché sur les concurrents d’Europe du Nord. Vendredi dernier au Havre, le Premier ministre Jean Castex annonçait une enveloppe de 1,45 milliard d’euros sur les cinq ans à venir. Un montant réparti à hauteur de 800 millions d’euros pour Le Havre, 370 millions d’euros pour Paris, et 260 millions d’euros pour Rouen.

Cette somme sera autofinancée à hauteur de 50 % par l’établissement public résultant de la fusion des trois ports. Pour sa part, l’État contribuera à hauteur de 220 millions d’euros, et les Régions Île-de-France et Normandie pour 200 millions d’euros. Les discussions se poursuivent avec les collectivités locales concernées. Les Fonds européens seront également sollicités. Au total, 130 opérations sont programmées.

Le processus de fusion se poursuit activement. Un accord interentreprises pour la stabilité sociale des salariés vient d’être signé avec les organisations syndicales. L’établissement qui succédera au Gie Haropa emploiera 1 800 personnes.

Près de 500 M€ d’investissements en 2020

En 2020, le trafic respectif des membres de l’actuel Gie Haropa a pesé 54 Mt au Havre, 22,3 Mt à Rouen et 33 Mt à Paris. Les investissements des trois ports ont représenté 160 millions d’euros et ceux des entreprises privées 300 millions d’euros. Et leurs directeurs généraux affichent un certain optimisme pour 2021. Au Havre, Baptiste Maurand se réjouit notamment du retour du service conteneurisé emblématique " FAL 1 " de OCEAN Alliance/GMA CGM entre l’Asie et l’Europe. À Rouen, Pascal Gabet souligne le dynamisme céréalier porté par l’amélioration des accès et la part record de leur pré-acheminement fluvial (27,1 %) atteinte l’an passé. De son côté, Antoine Berbain à Paris évoque la gestation du PSMO (Port Seine Métropole Ouest) à la confluence de la Seine, de l’Oise et du futur débouché sur le Canal seine Nord Europe dont la mise en service est prévue pour 2028.

Normandie # Maritime # Investissement