Le plasturgiste normand Demgy, spécialiste de la transformation des plastiques techniques, des composites et polymères à hautes performances, a choisi d’équiper son site de Saint-Aubin-sur-Gaillon (siège du groupe) d’une centrale photovoltaïque afin de produire et d’autoconsommer près de 15 % de son électricité grâce à des panneaux solaires installés sur une réserve foncière de 3 000 m2. Une décision qui s’inscrit dans la stratégie "d’entreprise verte" menée par Demgy (660 salariés / 74 millions d’euros de chiffre d’affaires) et non liée à la crise énergétique assure Pierre-Jean Leduc, PDG de Demgy Group : "Nous avons candidaté à l’appel à projets sur l’aéronautique en 2020 pendant le Covid, et nous avons été l’un des premiers lauréats normands. Et parmi les trois volets à couvrir, il y avait l’innovation, le digital et les économies d’énergie. C’est dans ce volet que nous avons intégré le projet de centrale photovoltaïque".
Un investissement de 300 000 euros
Projet mené en partenariat avec l’entreprise normande TeamSun, fournisseur d’équipements d’énergie solaire basé à Évreux, la centrale photovoltaïque de Demgy dispose d’une puissance installée de 238 kWc (kilowatt – crête / unité de mesure utilisée pour le photovoltaïque), avec un taux d’autoproduction diurne de 16 %, et un taux d’autoconsommation de 97,5 %. De quoi produire les 15 % d’électricité attendus en année pleine chez Demgy qui a investi 300 000 euros dans ce projet. Le financement du parc de panneaux solaires est assuré à hauteur de 50 000 euros par la Région Normandie et le reste par de l’autofinancement Demgy. "Sur la base d’1 mégawattheure réseau public à 240 euros (tarif 2023, NDLR), l’entreprise réalisera 1 600 000 euros d’économies au cours des 25 prochaines années, hors inflation du coût de l’énergie", estime le PDG de Demgy.
Une démarche d’industrie verte
Pour Demgy, l’installation de sa nouvelle centrale photovoltaïque s’inscrit dans une démarche plus globale d’industrie verte. "Lorsque nous avons lancé le projet en 2020, il n’y avait pas la crise de l’énergie, nous étions déjà dans une logique d’entreprise plus vertueuse visant à faire des économies d’énergie et de réduction d’empreinte carbone. Une démarche d’industrie verte qui nous a amenés à utiliser plus de machines électriques, à mettre en place un éclairage LED, mais aussi à installer des bornes de recharge électriques pour véhicules. La centrale vient compléter notre dispositif", souligne Pierre-Jean Leduc. Lancé avant le début de la crise énergétique, le projet de centrale photovoltaïque a depuis trouvé une nouvelle justification avec la hausse des tarifs de l’électricité : "Cet investissement était initialement prévu pour 2024, mais avec la multiplication par deux, voire par trois, du prix de l’électricité, nous l’avons avancé à 2023. L’investissement est d’autant plus rentabilisé", se félicite le dirigeant. Une démarche que le plasturgiste compte étendre à l’ensemble de ses sites, après une phase de test à Saint-Aubin-sur-Gaillon.
