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Croissance tous azimuts pour Candor, leader normand de l'entretien
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Croissance tous azimuts pour Candor, leader normand de l'entretien

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Le groupe Candor (Val-de-Reuil), leader normand du nettoyage et de l’entretien de locaux, affiche une ambition de taille: multiplier par cinq son chiffre d’affaires actuel en moins de dix ans pour atteindre les 100 M€.

— Photo : Candor

« Nous voulons atteindre un chiffre d’affaires de 100 M€ d’ici 2025 ». Jean-Philippe Daull, président du groupe Candor (Val-de-Reuil-Eure), leader normand du nettoyage et de l’entretien de locaux, affiche une ambition de taille : multiplier par cinq son chiffre d’affaires actuel en moins de dix ans. Afin de réaliser cet ambitieux défi, le dirigeant veut aller chercher sa croissance tous azimuts, en interne comme en externe, mais également en franchissant ses frontières historiques. « Jusqu’ici, notre secteur d’intervention était cantonné aux départements de l’Eure et de la Seine-Maritime, mais nous commençons à regarder autour de nous, les départements limitrophes tels que le Calvados, l’Eure-et-Loir et les Yvelines, d’abord sous forme de croissance interne ». Le chef d’entreprise se veut prudent face à un secteur d’activité ou les kilomètres parcourus sont souvent l’ennemi de la marge de l’entreprise. « Il ne faut pas se jeter partout car les distances trop élevées peuvent menacer nos marges déjà faibles dans notre domaine d’activité. C’est un métier où il faut faire du volume ». Et pour assurer la forte croissance interne attendue, Jean-Philippe Daull a recruté en début d’année un nouveau directeur commercial dont la mission première est d’aller décrocher des contrats avec de gros sites limitrophes à la zone d’intervention naturelle de Candor. « Un site commence à être important pour nous autour de 150 000 à 200 000€ de chiffre d’affaires par an », précise le dirigeant. Une démarche essentiellement orientée vers le secteur privé, axe stratégique du développement du groupe d’entretien dont la clientèle est constituée à 80% d’entreprises : « Notre démarche commerciale va vers le secteur privé afin de compenser la dépendance au secteur public, même si nous continuons à répondre aux appels d’offres public », tempère le président du groupe Candor.

Une croissance externe raisonnée

Avec l’ambition d’un développement hors de ses bases et d’une croissance soutenue, Candor regarde naturellement du côté des entreprises qui pourraient venir grossir ses rangs, le groupe ayant déjà connu un coup d’accélérateur en 2013 lors de la reprise des sociétés rouennaises de Jean Furet (Ernett, Ligne bleue et Air Immo). Ce fut le tour d’Eclanet à Dieppe en 2014 (80 salariés pour un chiffre d’affaire de 1,4 M€), puis de PR3 à Elbeuf et PG Clean à Sotteville-lès-Rouen (80 salariés pour un chiffre d’affaires de 1,2 M€) au cours de l’année 2016. La croissance externe, un mouvement déjà bien entamé chez Candor mais que Jean-Philippe Daull veut accélérer : « On est le premier acteur régional en terme de taille. Nous pourrions nous en tenir à cette place mais ce serait dommage, car avec notre expérience et nos références nous pouvons faire beaucoup mieux ». S’il reconnait que le défi des 100 millions d’euros est de taille : « Ambitieux mais faisable », Jean-Philippe Daull veut se donner les moyens d’y parvenir : « Jusqu’ici, notre croissance externe a été réalisée par opportunités. Maintenant je veux passer sur ce sujet beaucoup plus de temps et mener une politique d’acquisitions active ». Pour autant, le dirigeant de Candor souhaite mener un développement raisonné et raisonnable : « Nous sommes à la recherche de cibles à notre portée, entre 1 à 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. Ce sont des entreprises qui n’intéressent pas les très gros acteurs du marché ».

Rester à échelle humaine

Pour soutenir une telle croissance, Jean-Philippe Daull sait qu’il doit pouvoir compter sur des équipes solides et fiables dans le temps, alors même qu’il est sur un métier ou le turn-over est important. Candor mène ainsi une politique de valorisation auprès des salariés. « Nous affichons cette démarche de valorisation du personnel au niveau du groupe car c’est un métier difficile. Nous avons travaillé sur les valeurs du groupe avec une centaine d’agents représentatifs. Un travail autour de la motivation, du sentiment d’appartenance et d’utilité. Un ensemble d’éléments positifs afin de valoriser les employés. Cette approche cherche à maximiser l’envie des salariés de rester chez nous et à fournir un véritable moteur à l’entreprise en matière de développement ».

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