Lauréate des fonds de modernisation automobile et aéronautique, Caliste Marquis (Ambenay), filiale du groupe Califil, spécialisée dans la fabrication d’articles en fil métallique, bénéficie du fonds de soutien aux investissements mis en place par l’État dans le cadre du plan France Relance. Le projet Caliste, sélectionné dans la catégorie automobile, doit permettre à la PME de rebondir face à la crise du Covid-19. " Nous avons été impactés par l’arrêt de la filière automobile lors du premier confinement. Nous avons enregistré 76 % du chiffre d’affaires normal qui est de 9 millions d’euros par an sur le groupe Califil en mars 2020, 60 % en avril et 25 % en mai. Aujourd’hui, nous tendons vers les 95 % ", détaille Jean-François Meyer, président de Caliste Marquis. " Ces investissements vont nous permettre de revenir à la pointe de la technologie, d’être plus performants, productifs et compétitifs ". Sans ce nouveau virage technologique, la société aurait été en difficulté face à ses concurrents turcs, italiens, portugais ou encore polonais et allemands. " Désormais, nous pouvons obtenir des contrats importants – d’une durée de 7 ans – avec des équipementiers automobiles ", se félicite le dirigeant.
Des machines plus performantes
La subvention attribuée à Caliste Marquis dans le cadre de France Relance a permis à l’entreprise d’acquérir trois machines, dont un îlot de soudure robotisé pour automatiser cette action pour les fils destinés aux sièges automobiles. Une seconde machine à plier les fils, permet d’obtenir une cadence 50 % supérieure aux machines actuelles. " Avec à l’arrivée, une baisse du coût de production et un avantage pour le salarié qui n’a plus à réaliser ces gestes répétitifs ", souligne Jean-François Meyer.
Enfin, la troisième machine permet l’automatisation du conditionnement pour les lignes de fabrication de brochettes en inox. " Cet investissement d’environ 230 000 € ouvre de nouveaux marchés dans le secteur de l’agroalimentaire et nous permet de maintenir notre leadership ". Caliste Marquis travaille avec des fournisseurs de matériel pour les restaurants et les hôtels. " Nous vendons des petits matériels en inox pour les métiers de bouche et les selfs par exemple mais cette activité est en forte baisse. Le secteur de la restauration collective subit une baisse dans une moindre mesure mais cela reste très mitigé. Ce secteur souffre. Nous avons, donc, rebondi et réorienté notre production rapidement ". Caliste Marquis a aussi investi le marché pharmaceutique en proposant des produits en inox tels que des paniers. " C’est un secteur en développement avec une demande qui s’est intensifiée ces derniers temps ".
De nouveaux outils
Dans son budget de modernisation, l’entreprise a aussi prévu la création d’une plateforme de réalité virtuelle. " L’objectif étant d’attirer de nouveaux clients en leur faisant visiter virtuellement nos installations ". L’achat d’une imprimante 3D est, également, planifié. " Ce sera un moyen d’effectuer des points de contrôle plus rapide, moins onéreux et moins polluant ". Caliste Marquis souhaite compléter son programme d’investissement de 650 000 €, avec l’installation d’éclairages à led, afin d’améliorer la luminosité et doper la performance environnementale en baissant la consommation énergétique.
