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C2J Loisirs veut aller jouer à l’export
Manche # Tourisme # Innovation

C2J Loisirs veut aller jouer à l’export

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C2J Loisirs, spécialiste des structures gonflables, installée dans la Manche, cherche à accroître ses parts de marché à l’export tout en poursuivant une stratégie de diversification.

Après les structures cousues, C2J loisirs veut développer des structures en air captif qui se pose sur l’eau — Photo : C2J Loisirs

Après une année 2020 marquée par un recul de 19 % du chiffre d’affaires, l’année 2021 a permis à C2J Loisirs, fabricant de structures gonflables, basé à Virey dans la Manche, de retrouver le niveau d’activité d’avant crise. "Le fait de travailler avec de nombreux campings nous a permis de limiter la baisse d’activité car ils ont réalisé une bonne saison 2021", explique Sébastien Levenez, cogérant de l’entreprise rachetée en avril 2021 par le breton Ker’Attitud. La clientèle de l’entreprise est en effet composée de 60 % de campings, 30 % de parcs de loisirs intérieurs ou extérieurs et 10 % de loueurs.

Une carte à jouer en Europe

Aujourd’hui, 80% de l’activité est réalisée en France et 20 % à l’export, notamment en Europe. Mais les lignes pourraient évoluer. "L’export fait partie de nos axes de développement", confie Sébastien Levenez. "Comme il n’existe que deux fabricants de ce type de produit en Europe, nous avons une belle carte à jouer. Cela suppose de nous adapter aux spécificités locales et d’avoir des équipes qui parlent anglais, ce qui est désormais le cas".

L’entreprise souhaite ainsi développer l’activité à l’export de 30 % par an, notamment auprès d’une clientèle de parcs de loisirs en Espagne, Italie, Suisse, Belgique et Portugal sur la vente de jeux neufs ou d’occasion, mais aussi sur la réparation et le nettoyage. Pour ce faire, C2J Loisirs compte recruter dès début 2022 un collaborateur partageant son activité entre le Sud de la France et l’export.

Diversifier l’activité

Créée en 1991, C2J Loisirs, qui affiche un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros, cherche aussi à diversifier ses activités. Pendant la crise sanitaire, elle a su faire preuve de résilience et démontré sa capacité à s’adapter aux demandes personnalisées. Ainsi, elle a pu proposer aux écoles primaires du sud de la Manche une structure gonflable éducative destinée à mieux faire comprendre l’importance des gestes barrières aux plus jeunes.
La PME affiche trois activités principales : la fabrication de structures gonflables sur mesure, l’importation de jeux réalisés en Chine et la réparation et le nettoyage de structures gonflables.

Le fabricant produisait jusqu’alors essentiellement des structures cousues. Depuis quelques années, il propose des jeux double emploi, pouvant être utilisés sans eau en mai et juin et avec de l’eau durant l’été. Un véritable succès puisque ce type de produit représente désormais 70 % de la production. La prochaine étape vise à développer des structures en air captif qui se posent tout simplement sur l’eau, un peu à la manière d’une bouée. "Au contraire des structures cousues, rebondissantes mais qui demandent à être alimentées en air en permanence avec un souffleur afin de compenser les déperditions d’air au niveau des coutures; celles en air captif, beaucoup plus rigides, sont soudées, donc sans déperdition, et peuvent flotter très facilement", explique Sébastien Levenez. Une nouvelle activité qui permettrait à l’entreprise de se diversifier et de gagner de nouveaux marchés.

Pour asseoir son développement, l’entreprise a recruté cinq nouveaux collaborateurs en septembre et envisage d’investir prochainement dans des machines permettant de souder la toile et donc de produire des structures en air captif.

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