Caen
AsUWish : « Notre réseau d’agences diversifiées nous rend plus résilient »
Interview Caen # Information-communication # Fusion-acquisition

Jérôme Caudrelier codirigeant du groupe AsUWish AsUWish : « Notre réseau d’agences diversifiées nous rend plus résilient »

S'abonner

Créé en 2005, AsUWish réunit une dizaine d’agences de marketing et communication, dont quatre intégrées sur la seule année 2019. Le groupe normand dispose désormais d’une palette de compétences complémentaires, qui le rend plus résilient face à la crise, souligne son codirigeant Jérôme Caudrelier.

Pour Jérôme Caudrelier, codirigeant du groupe de communication normand AsUWish, "les synergies rendent le groupe plus fort pour décrocher des contrats" — Photo : AsUWish

En 2005, vous créez AsUWish avec Matthieu Forget votre associé. Après une série d’acquisitions à Caen et à Rouen, la holding chapeaute désormais 9 agences de marketing et communication, pour un effectif de 64 personnes. Comment avez-vous construit ce groupe ?

Jérôme Caudrelier : En 2005, nous avons d’abord fondé l’agence de stratégie marketing Casus Belli Basée près de Caen, elle accompagne notamment les start-up et les projets de transformation numérique. En 2014, l’offre s’est enrichie, toujours à Caen, avec Le Klub, une agence de communication reprise avec ses 9 salariés au tribunal de commerce. Expert des campagnes de communication sur les réseaux sociaux, Bangarang a été lancé par la suite, à l’initiative d’un salarié. Un bel exemple d’intrapreneuriat. Enfin, AsUWish a intégré l’agence rouennaise Arcange en 2017, là aussi à la barre du tribunal, ainsi que quatre autres agences normandes en 2019 : Aurore Boreale, Web Interactive ou encore Internetrama (sites e-commerce, applis mobiles…) et Bbird, spécialiste des questions de handicap et de diversité. À chaque fois, les dirigeants restent actionnaires minoritaires et continuent de piloter leur boîte au quotidien.

Pourquoi une telle diversité d’agences ?

J.C : Bien qu’à la tête d’une entreprise florissante, on se heurtait à un plafond de verre. Pour convaincre de grands comptes de nous confier davantage de missions, il fallait grandir. Une question de normes prudentielles… Un acheteur ne peut pas vous proposer de contrats représentant plus d’un certain pourcentage de votre chiffre d’affaires. Il fallait aussi montrer qu’on a les reins solides financièrement.

Grandir nous rend aussi plus fort pour décrocher des contrats. Grâce aux synergies du groupe, le Klub et Bangarang ont ainsi répondu conjointement à une offre de la compagnie aérienne Corsair. Ensemble, ils ont planché sur leur stratégie de communication, la création d’une identité visuelle, ou encore le pilotage de leur campagne sur les réseaux sociaux.

Jérôme Caudrelier et Matthieu Forget, codirigeants du groupe AsUWish — Photo : AsUWish

Cette complémentarité représente-t-elle un atout en période de crise ?

J.C : Oui. Plus largement, AsUWish a constitué un réseau d’agences solidaires entre elles. Les structures profitables soutiendront celles qui rencontrent des difficultés sur une période donnée. Et réciproquement, elles pourront être aidées ensuite en cas de coup dur. Typiquement, le confinement a plombé l’achat de supports de communication, d’espaces dans les médias, car les gens ne sortaient plus. À l’inverse, les campagnes numériques ont été plus faciles à lancer. Grâce aux outils numériques, il a ainsi été possible de répondre aux réclamations des clients de Corsair suite aux annulations de vols. Ce réseau d’agences diversifiées, complémentaires et solidaires nous rend plus résilients face à la crise. Nous ne sommes pas inquiets pour la survie du groupe à moyen terme. AsUWish dispose d’une solide trésorerie et de la confiance de ses partenaires bancaires.

Quelles ambitions nourrissez-vous pour l’avenir ?

J.C : Nous comptons étendre notre couverture sur le Grand Ouest. Nous sommes déjà présents en Normandie et en Bretagne (Le Klub est implanté à Rennes, NDLR), où l’on souhaite accentuer notre maillage territorial. Sans s’interdire d’aller sur le marché parisien. C’est d’ailleurs là que nous avons débuté. Avec l’ambition de doubler le chiffre d’affaires à moyen terme pour atteindre 8 millions d’euros, contre 4,2 millions d’euros en 2019. Que ce soit grâce à la signature de nouveaux clients ou de nouvelles opérations de croissance externe

Caen # Information-communication # Fusion-acquisition