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Al Khaleej Sugar veut implanter une sucrerie géante à Rouen
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Al Khaleej Sugar veut implanter une sucrerie géante à Rouen

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L’entreprise Al Khaleej Sugar (AKS), basée à Dubaï aux Émirats arabes unis, envisage d’implanter à Grand-Couronne près de Rouen, d’ici 2025, une sucrerie capable de produire jusqu’à 800 000 tonnes par an de sucre blanc.

L’entreprise Al Khaleej Sugar (AKS) souhaite implanter une sucrerie géante sur le site de la plateforme logistique de Grand-Couronne (ex-site de Renault) — Photo : Nicolas Toussaint

Le projet industriel de l’entreprise dubaïote Al Khaleej Sugar (AKS) d’implanter à Grand-Couronne une sucrerie capable de produire jusqu’à 800 000 tonnes de sucre blanc chaque année, s’inscrit dans le cadre de la réhabilitation d’une friche portuaire de 75 ha vacante depuis la cessation de l’activité de l’usine Renault CKD en 2010. Un site idéalement situé à proximité immédiate du terminal à conteneurs et marchandises diverses (TCMD), véritable haut lieu multimodal de Haropa Port de Rouen.

Des centaines d’emplois à la clé

Nécessitant un investissement de "plusieurs centaines de millions d’euros" financé par le Fonds souverain de Dubaï, la future sucrerie rouennaise pourrait employer 300 personnes. Elle devrait aussi créer un millier d’emplois indirects.

"Ce dossier, que nous avons préféré à plusieurs autres propositions reçues dans le cadre d’un appel à projets lancé en juin 2021, répond notamment à nos objectifs d’implantations industrielles sur les ports de l’axe Seine", précise Stéphane Raison, directeur général et président du directoire de Haropa Port.

Le site qui sera livré "clé en main" à son opérateur est prêt à accueillir dans les meilleures conditions "l’une des plus grandes unités de ce type en activité sur le continent européen", ajoute Pascal Gabet, directeur général territorial d’Haropa Rouen.

Plus de 30 000 conteneurs exportés par an

Le projet AKS repose sur un modèle économique intégrant la logistique d’approvisionnement et la production sucrière. Le pré-acheminement terrestre des 4 millions de tonnes de betteraves sucrières nécessaires à la production se fera par voie ferroviaire. De plus, le process industriel intègre la construction d’une chaudière à biomasse, alimentée avec des déchets de bois permettant de produire 30 MW/h d’électricité. Avec à la clé un flux d’exportation de 30 000 à 37 000 EVP (unité de mesure d’un conteneur), dont 20 000 EVP seront acheminés par la voie maritime.

AKS entend également valoriser les sous-produits issus du process sucrier, et un biométhaniseur fournira du biogaz à partir des coupes et queues de betteraves. Enfin, de la pulpe séchée de betterave sera produite, ainsi que de la mélasse, source de bioéthanol.

Le choix du projet AKS par l’autorité portuaire constitue une première étape. "Les discussions et études vont s’engager dans les prochaines semaines afin de l’affiner. Une présentation de cette implantation industrielle est prévue par le porteur du projet vers fin juin début juillet 2022", indiquent les responsables de Haropa Port. La Région Normandie et la Métropole Rouen Normandie ont apporté leur soutien à ce projet (entièrement voué à l’exportation) qui laisse augurer de nouveaux débouchés à la production agricole normande.

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