Sept millions d'euros. C'est la somme investie par Pocheco, fabricant d'enveloppes de gestion basé à Forest-sur-Marque, dans la reconstruction du bâtiment de stockage de ses produits finis, détruit dans un incendie accidentel fin 2011.
L'écolonomie appliquée
La construction a été réalisée selon les principes de l'écolonomie (ndlr : alliance de l'écologie et de l'économie afin d'être plus efficace) chers à son dirigeant, Emmanuel Druon, qui leur a consacré un livre "Ecolonomies, entreprendre et produire autrement". Le nouveau bâtiment est haut de 18 mètres et s'étend sur une surface de 1 800 m² et peut accueillir 3 500 palettes. Voulant prouver que contrairement aux idées reçues produire ou construire en respectant l'environnement n'est pas en moyenne 20 % plus cher que selon les méthodes traditionnelles, le dirigeant et ses équipes mettent en pratique l'écolonomie dans l'entreprise, comme avec ce bâtiment de stockage, réalisé en béton cellulaire et isolé par de la laine de bois et un bardage bois, et autosuffisant en chauffage, eau et électricité. « Grâce à notre chaudière à pellets, nous allons économiser 30 000 euros par an en gaz. Je pense que l'usine du 21e siècle est non polluante et réalise un produit nécessaire et lui-même non polluant », explique le dirigeant dont l'entreprise réalise 21 millions d'euros de chiffre d'affaires et possède 70 % des parts de marché en France sur sa spécialité. Pocheco reçoit trois autobus de visiteurs par semaine, soit environ 150 personnes.
Diversification
Il y a deux ans, Pocheco démarrait également deux autres activités qui prennent aujourd'hui leur envol. La première est l'externalisation des prestations de son bureau d'étude. « Plusieurs personnes m'ont demandé si nous pouvions les aider à mettre en place chez elles des choses similaires à ce que nous avons réalisé chez Pocheco. Ma première réaction a été de dire que mon métier c'était d'abord de faire des enveloppes et finalement aujourd'hui notre bureau d'étude interne comporte neuf personnes et propose ses services à l'extérieur », indique le dirigeant. Une activité qui devrait générer 500 000 € de chiffre d'affaires en 2014. L'autre activité est le tri postal pour les entreprises situées dans un rayon de 15 km. « Nous collectons le courrier de ces entreprises, le traitons et elles bénéficient ainsi de tarifs industriels, sur lesquels nous prenons une marge », explique Emmanuel Druon. Il y a un an, Pocheco traitait ainsi près de 10 000 courriers par jour contre 100 000 aujourd'hui. Le dirigeant vise à présent le million de courriers traités dans les deux ans. Pour permettre à cette activité de se développer, Emmanuel Druon a lancé la rénovation d'un bâtiment de 2.000 m² pour l'accueillir.
