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Philippe Hourdain se sépare de son entreprise pour se consacrer à ses mandats
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Philippe Hourdain se sépare de son entreprise pour se consacrer à ses mandats

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Le président de la CCI de Région, qui préside également la Banque Populaire du Nord, a cédé en juillet l'entreprise fondée il y a 24 ans avec son épouse, pour se consacrer à ses autres fonctions.

Philippe Hourdain a décidé de vendre son entreprise industrielle, trop prenante, pour se consacrer pleinement à ses différents mandats. Tout en prévoyant, tout de même, de remonter rapidement une nouvelle structure, plus modeste. — Photo : CCI Hauts-de-France

« J'en étais convaincu, je le suis encore plus désormais : entrepreneur, c'est le plus beau métier du monde », soupire Philippe Hourdain, qui vient de se résoudre à quitter, au moins pour quelque temps, sa casquette de chef d'entreprise. Celui qui était depuis 1994 aux commandes d'Adlis, l'entreprise d'imprimerie qu'il avait créée, avec son épouse, à Templemars, dans la banlieue lilloise, a pris la décision de vendre cet été, pour se consacrer à ses mandats électifs.

« La mort dans l'âme »

« C'est un crève-cœur, confirme Philippe Hourdain. C'est une décision que j'ai pris la mort dans l'âme, mais c'était la seule solution pour permettre à la fois à l'entreprise de continuer à se développer, et pour me dégager le temps nécessaire à mes autres activités. Adlis est arrivée à un stade de développement où, pour l'emmener plus loin, il fallait à la fois de très lourds investissements financiers, et un dirigeant très présent. Or, j'ai pris par ailleurs des engagements que je me dois d'honorer, et qui font que j'étais déjà limite en termes de temps disponible, d'énergie et de niveau de stress. J'ai donc dû faire un choix, que je ne regrette pas mais qui a été difficile. »

Adlis, qui emploie 37 personnes et enregistre un chiffre d'affaires de 7 M€, a donc changé de mains au cours du mois de juillet. Philippe Hourdain et son épouse conservent 20 % du capital de l'entreprise, où entrent deux autres actionnaires, pour un montant confidentiel. « J'ai vendu à un moment où la bonne santé de l'entreprise garantit qu'il n'y aura pas de suppression d'emplois. L'activité est stabilisée, donc les nouveaux actionnaires auront le temps de juger la situation et de voir s'ils poursuivent la stratégie que je voulais mettre en œuvre, ou s'ils changent de cap. Adlis est assez solide pour supporter des transformations profondes », souligne Philippe Hourdain.

Un nouveau projet d'entreprise

De son côté, le désormais ex-dirigeant d'Adlis ne va pas manquer d'occupations, entre son mandat à la présidence de la CCI Hauts-de-France et la présidence de la Banque Populaire du Nord, qui lui demande des déplacements nombreux. Sans compter son engagement dans la défense des ports régionaux, une question qui demande « de plus en plus de temps et d'énergie », assure Philippe Hourdain. Qui néanmoins, ne se voit pas tourner définitivement le dos à l'entreprenariat : il est déjà en train de remonter une entreprise, en concrétisant un projet vieux de quelques années, toujours dans le domaine de l'impression et du livre numérique. Mais cette fois, l'investissement humain et financier sera moins lourd, promet-il.

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