Gérant du Parc des industries Artois-Flandres, qui constitue la plus importante zone d’activité du Pas-de-Calais, le Siziaf mise désormais sur la logistique. Pour accélérer le développement de cette zone de 460 hectares, le syndicat mixte a décidé d’opérer un tournant dans son histoire. Il développe un parc logistique, sur près de 50 hectares, baptisé Prologis Park. Des implantations d’envergures sont d’ores et déjà en cours. Elles seront achevées courant 2019.
Avec cette diversification, couplée à la poursuite du développement industriel, le parc affiche 10 projets en cours. Ces derniers représentent 150 000 m² de bâtiments et devraient générer 1 000 emplois ces prochaines années.
Cap sur la logistique
Le Parc des Industries Artois Flandres compte pour le moment 70 entreprises et 5 000 emplois. Pour accélérer, il s’oriente donc vers la logistique. « Pour nous, c'est un tournant », souligne Daniel Delcroix, président du Siziaf. Il ajoute : « « Nous l’avons pris quand Amazon cherchait un terrain où s’implanter, il y a six ans. Nous avons terminé dans la shortlist, en deuxième position ». Si c’est le Douaisis qui a fini par l’emporter, le Siziaf a décidé de poursuivre sur sa lancée.
Dès janvier 2019, un premier bâtiment logistique de 30 000 m² sera achevé. Il s’agit de l’implantation de Poste Immo, pour le développement de Colissimo, qui doit créer 230 emplois. En mars, une première tranche immobilière de 30 000 m² sera également livrée pour le transporteur Geodis, qui annonce la création de 140 emplois. De son côté, le groupe Carrefour implante une plateforme logistique de 32 000 m², pour le stockage de produits frais sous température dirigée. La livraison est prévue en juillet 2019 et 350 emplois sont à la clef. Enfin, le logisticien nordiste Bils-Deroo a fait l’acquisition sur le parc, fin 2017, d’un ancien bâtiment de la Française de Mécanique, de 50 000 m², qu'il aura terminé d’aménager en juillet 2019. Il abritera 100 emplois.
Les investissements industriels se poursuivent
En parallèle, le parc poursuit son développement sur le volet industriel, entre implantations et surtout, développement des entreprises déjà présentes. Récemment, le fabricant de pompes à chaleur et chaudières Atlantic s’est par exemple installé sur 10 hectares, créant 120 emplois. Et côté développement, plusieurs projets sont en cours. Devos Vandenhove, acteur dans l’électronique pour le compte d’indutriels, vient ainsi de bâtir un autre bâtiment de 40 000 m² sur le parc, créant 40 emplois. Autre projet de taille : la PME Aquarese, qui conçoit et fabrique des machines, déménage sur le parc après s’être retrouvée à l’étroit. Elle investi 9 M€ pour s’installer dans un nouveau bâtiment de 7 920 m², qui va laisser la voie libre à 56 embauches supplémentaires.
60 hectares encore disponibles
Le Siziaf affiche un budget annuel moyen de 4 M€, dont 2 M€ pour le fonctionnement et 2 M€ consacrés à des investissements. 60 hectares restent disponibles sur le parc, avec des parcelles atteignant 13 hectares d’un seul tenant. A celles-ci viennent d’ajouter les hectares qui continuent d’être libérés progressivement par la Française de Mécanique. Première entreprise à s’être implantée sur le parc, en 1970, celle-ci réduit son emprise foncière pour faire face à des difficultés. « La Française de Mécanique va passer de 140 à 40 hectares », note Daniel Delcroix, avant de souligner que l’entreprise emploie un peu moins de 2 000 salariés contre 6 000 au meilleur de sa forme. Il commente : « Le parc se développe mais il mériterait plus d’attention et de soutien financier de la part de l’Etat et de PSA, face aux suppressions d’emplois de la Française de Mécanique. Cela se fait dans d’autres régions, alors pourquoi pas ici ? »
