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Le groupe Maisonneuve met la clef sous la porte
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Le groupe Maisonneuve met la clef sous la porte

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Le constructeur de maisons individuelles Maisonneuve, basé à Villeneuve d'Ascq, vient d'être placé en liquidation judiciaire. A sa tête depuis 2016, Priscilla Saunier a annoncé la nouvelle sur les réseaux sociaux ce 9 janvier.

La dirigeante de Maisonneuve, Priscilla Saunier, a annoncé la liquidation judiciaire de son groupe sur LinkedIn, ce 9 janvier — Photo : Groupe Maisonneuve

Le groupe Maisonneuve vient d’être placé en liquidation judiciaire. Basé à Villeneuve-d’Ascq (Nord), ce constructeur de maisons individuelles emploie 90 salariés. La présidente du groupe, Priscilla Saunier, a tenu à annoncer elle-même la nouvelle, à travers une vidéo postée sur son compte LinkedIn.

La mine défaite, la dirigeante revient dans cette vidéo sur les événements qui ont mené le groupe à la faillite : « Il y a un an, trois de nos garants ont déposé le bilan, entraînant pour nous de grandes difficultés, car un constructeur a besoin de garants pour ouvrir des chantiers. » Durant toute l’année 2018, Priscilla Saunier a donc cherché de nouveaux partenaires, en vain. « Il en manque la moitié pour poursuivre notre production », indique-t-elle. Faute de pouvoir lancer des chantiers, Maisonneuve s’est donc retrouvé en cessation de paiement, puis en liquidation judiciaire.

Deux années de mesures pour dynamiser l’entreprise

Arrivée à la tête du groupe il y a un peu plus de deux ans, Priscilla Saunier a mis en œuvre plusieurs mesures pour redresser une situation déjà compliquée. « Lorsque j’ai repris l’entreprise en 2016, elle était en difficultés financières depuis quelques années », dévoile la dirigeante, avant d’ajouter que celle-ci était aussi « soutenue par son actionnaire, financièrement ».

Durant ces deux années, Priscilla Saunier n’a pas ménagé ses efforts pour redéfinir la politique managériale du groupe, sur la base du lean management. « Cette organisation a eu un impact significatif sur la rentabilité et sur le chiffre d’affaires, qui a augmenté de 34 % en année 1 et de 22 % en année 2 », déclarait-elle dans nos pages, l’été dernier. Des chiffres qui n’ont pas suffi à rassurer les garants, dans « un marché de la construction en berne », souligne-t-elle. Les chantiers en cours seront pris en charge par les garants, afin d’être menés à leur terme.

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