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L'année 2018 devrait se conclure en beauté pour Eurasanté
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L'année 2018 devrait se conclure en beauté pour Eurasanté

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Lors d'une conférence de presse, la direction du pôle d'activité lillois dédié à la nutrition et à la santé Eurasanté ont passé en revue les réussites de 2018, une année qui s'annonce encore plein de promesses.

— Photo : Kaufman & Broad

2018 sera - encore !- une année de croissance pour le parc Eurasanté. Pas encore achevée, l'année recèle déjà suffisamment de bonnes nouvelles pour assurer à la direction un bilan à la hausse, signe du dynamisme de la filière santé et nutrition dans la région, et de l'intérêt grandissant pour le parc, souligne sa direction.

Entreprises exogènes

En effet, parmi les nouvelles implantations, de plus en plus d'entreprises extérieures à la région décident d'installer une antenne, voire de déménager leur siège, au sein d'Eurasanté. « Nous avons enregistré depuis le début de l'année 19 transactions sur le parc, entre les extensions et les implantations », se félicite Étienne Vervaecke, le directeur général d'Eurasanté.

« Ainsi, cette année, nous avons accueilli GD Biotech, une BU du groupe douaisien Gènes Diffusion, qui a souhaité se rapprocher du parc. Cette installation montre les convergences de plus en plus grandes entre la santé humaine et la santé animale. D'autre part, nous avons aussi accueilli la start-up B-Lab, qui après son incubation à Paris a choisi de se lancer au sein d'Eurasanté. » De même, c'est à Lille que la société suisse Bioversys, qui travaille à Zurich sur des traitements contre la tuberculose et les maladies nosocomiales, a installé un laboratoire de recherche. En partenariat avec des équipes locales, cette filiale de R & D se consacrera à la recherche de stratégies innovantes pour la découverte de nouvelles molécules.

Grands travaux en cours

Parmi les autres opérations importantes sur le site, figure le lancement des travaux de l'ensemble de 4 000 m² destiné à accueillir le siège régional de l'Etablissement Français du sang, et ses 300 salariés, fin 2019. Diagast est pour sa part en train d'agrandir ses locaux de 5 000 m², une extension qui devrait être livrée dans la première moitié de 2019. Au vu de l'activité sur le site durant les neuf premiers mois de l'année, et des nombreux dossiers sur le point d'aboutir, la direction se dit en tout cas « confiante » pour voir 2018 figurer parmi les meilleures années d'Eurasanté, qui connaît une moyenne de 25 à 28 transactions annuelles.

Quatre start-up créées

Les nouvelles sont bonnes aussi du côté du bio incubateur, qui accompagne des porteurs de projets dans le domaine de la santé. 43 projets sont en cours d'incubation, et la structure a vu naître cette année quatre nouvelles entreprises. Ont ainsi été créées Inbrain Pharma, qui travaille sur le traitement de la maladie de Parkinson, Vetbiolix, qui développe des traitements pour animaux à partir de molécules utilisés pour les humains, Connect'age, qui développe des jeux thérapeutiques, et Seenel imaging, qui analyse les troubles du système nerveux central.

En 2017, 10 entreprises avaient été créées à l'issue de leur passage au bio incubateur. « Concernant les start-up issues du bio incubateur, je tiens à préciser que nous avons le meilleur taux de survie à cinq ans de la région, avec 75 % de survie », précise Étienne Vervaecke. « C'est un chiffre dont nous sommes particulièrement fiers. »

Seulement 5 M€ pour PreciDIAB ?

Le bilan 2018 risque néanmoins d'être assombri par un nouveau revers encaissé par la filière santé régionale : le projet d' Institut Hospitalo-Universitaire (IHU), porté par le CHRU, Lille 2 et l'Inserm, autour du diabète, baptisé PreciDIAB, n'a finalement pas été retenu par le gouvernement. Ce statut prestigieux aurait permis aux équipes de recherche de recevoir 50 M€ de financement… Mais un seul projet a été retenu dans le cadre de ce deuxième appel à projets, contre deux précédemment. Malgré sa deuxième place, PreciDIAB devra se partager 15 M€ avec deux autres équipes lauréates.

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