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La start-up lilloise Adwanted ubérise les espaces publicitaires
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La start-up lilloise Adwanted ubérise les espaces publicitaires

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Née il y a cinq ans à Lille, la start-up Adwanted vient de lever 2,6 millions d'euros pour accélérer le déploiement de sa plateforme publicitaire aux USA.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Née à Lille il y a cinq ans, la start-up Adwanted accélère son développement à l'international, notamment aux USA, où elle a ouvert une filiale en octobre 2016.

Une levée de 2,6 millions d'euros

Pour y parvenir, Adwanted vient de lever 2,6 millions d'euros « pour accélérer le développement et faire partie des trois leaders mondiaux », indique Emmanuel Debuyck, le fondateur et dirigeant. Il ajoute : « Nous réalisons beaucoup de recrutements car le marché se construit en ce moment même ». Ce marché, c'est celui de la publicité off-line (presse, radio et affichage), plutôt délaissé ces dernières années au profit du digital. Avec Adwanted, Emmanuel Debuyck a choisi de le revisiter : la start-up propose en effet une plateforme de mise en relation entre les vendeurs d'espaces publicitaires et les annonceurs, avec une négociation possible. « Nous irons à terme vers le digital mais ce marché étant encombré, ce n'est pas notre priorité », souligne le dirigeant. Cette levée de fonds a été réalisée auprès de business angels, et notamment d'anciens directeurs d'entreprises publicitaires telles que Publicis, et d'investisseurs au Moyen-Orient. Si Adwanted accélère aux USA, c'est parce que le potentiel y est bien réel. « Les États-Unis sont le plus gros marché au monde en matière d'achat d'espaces publicitaires », affirme Emmanuel Debuyck. Sa stratégie ? S'y développer le plus rapidement possible car « s'il y a beaucoup de concurrence sur la publicité digitale, nous devons être quatre ou cinq acteurs à proposer ce type d'offre pour de la publicité off-line ».

Une internationalisation rapide

Adwanted est également présente à Londres depuis février dernier et est en train d'ouvrir à Madrid, par opportunité : « Un de nos salariés s'installait là-bas et nous a proposé d'y poursuivre l'aventure », explique le dirigeant. Ce dernier compte réaliser d'ici à trois ans près de 75 à 85 % de son chiffre d'affaires à l'international. Et pour cela, d'autres ouvertures sont prévues avant la fin de l'année en Asie et au Moyen-Orient. « L'Amérique latine est également dans les tuyaux, pour une ouverture en 2018 », complète le dirigeant.

Des acquisitions en France

Au total, la société aura levé près de 4 millions d'euros depuis sa création, avec à son capital des investisseurs français, américains, anglais et du Moyen-Orient. Et Adwanted ne compte pas s'arrêter en si bon chemin : elle va lever près de 10 millions d'euros avant la fin de l'année, pour réaliser des acquisitions en France. « Nous allons lever cette somme sous forme de dette, de capital et le reste, par échange d'actions », indique Emmanuel Debuyck. Ces acquisitions, qui représenteront 15 à 16 millions d'euros, permettront à Adwanted d'afficher rapidement une taille plus importante, mais aussi de se doter de compétences complémentaires. « Au lieu de tout créer de toutes pièces, nous préférons racheter des sociétés pour étendre leur activité à la nôtre », indique le dirigeant. La première acquisition devrait être finalisée en juin et une deuxième d'ici la fin de l'année. Adwanted compte pour le moment 25 salariés et envisage de générer 70 millions de revenus d'ici à juin 2021. Le dirigeant ne communique pas le chiffre d'affaires. Côté rentabilité, il espère dégager du bénéfice dès l'année prochaine : « Les investissements sont faits, donc à partir du moment où le marché décolle, ça n'est plus très coûteux pour nous. D'autant que la duplication dans les autres pays ne nécessite pas des sommes importantes. »

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