Dans ses nouveaux locaux, inaugurés en octobre, Flandres Analyses s’est donné la place de grandir. L’entreprise fondée en 1983 est passée de 800 m² en location sur le port de Dunkerque à 1 500 m², construits sur-mesure à Cappelle-la-Grande. Un investissement de 2 M€ qui devrait se traduire par une hausse de l’activité, estime Joël Bardel, son président. « Nous avons dessiné les plans en fonction de nos machines, de nos usages… En termes de confort, c’est incomparable. Mais on a surtout gagné en accessibilité, tout en restant au cœur de notre bassin de clientèle. »
15 000 analyses par mois
Accessibilité et proximité sont les maîtres-mots de cette entreprise familiale qui évolue sur le marché, très pointu, des analyses industrielles. Au cœur du Dunkerquois, Flandres Analyses réalise toutes sortes de prélèvements et d’analyses pour les industries locales. Les eaux, poussières, résidus divers sont régulièrement contrôlés, comme sont les nappes phréatiques près de certaines usines. La PME réalise 15 000 analyses par mois. « Les industries polluantes sont soumises à des normes strictes, elles veillent à les respecter. Nous procédons à des contrôles à leur demande, mais elles peuvent aussi souhaiter des analyses pour améliorer leurs process. Enfin, nous pouvons être sollicités par la Dreal pour des contrôles inopinés », détaille Pélagie Bardel, fille des dirigeants et responsable commerciale de Flandres Analyses.
Un créneau sur lequel elle affronte surtout de grands groupes internationaux, plus agressifs sur les prix, mais moins solides en termes de service clients, assurent les Bardel. « La proximité, c’est un avantage réel. Certaines entreprises nous font faire des prélèvements tous les jours, et veulent les résultats en 24 heures. Nous avons le même matériel que les grosses structures, et nous sommes accrédités Cofrac, synonyme d’un très haut niveau d’exigence. Mais notre taille nous permet d’être réactifs et à l’écoute, d’expliquer nos process, de reprendre un échantillon… c’est un dialogue apprécié des clients, impossible avec nos gros concurrents, » souligne Joël Bardel.
Visibilité internationale
Avec ses 2,6 M€ de CA annuel, l’entreprise consacre 300 000 € par an à la maintenance du matériel. Un effort constant qui la pousse à diversifier ses champs d’expertise. Depuis peu, elle peut ainsi tester les traces de métaux dans les produits pharmaceutiques. Une expertise qui lui rapporte déjà de nouveaux clients, notamment dans le sud de la France ou les Pays-Bas. « Notre site Internet, comme nos résultats d’expertises, sont désormais traduits en anglais », détaille Romaric Bardel, le fils, ingénieur au sein de l’entreprise parentale. « Nous sommes connus sur la Côte d’Opale, mais pas en Angleterre, ni en Belgique, qui sont pourtant proches. Désormais, nous sommes davantage visibles, aussi parce que nous faisons un travail de veille sur les réglementations. Nous publions beaucoup de "news", sur lesquelles les entreprises peuvent facilement tomber, et de là, entrer en contact avec nous.»
