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Etigo veut s’imposer sur la RFID
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Etigo veut s’imposer sur la RFID

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A Tourcoing, la discrète Etigo s'est spécialisée dans la personnalisation et la distribution de petits consommables en plastique. Des objets utilitaires omniprésents, dont l'entreprise compte augmenter la technicité grâce à la technologie RFID.

— Photo : Jeanne Magnien – Le JDE

Du serre-câble au porte-étiquette en passant par le scellé de douane ou le bracelet d’identification pour festivaliers ou nouveau-nés, Etigo est partout. Aussi discrète que ses produits, l’entreprise, fondée en 1954 à Roncq et reprise en 1992 par Thierry Delesalle, s’est imposée sur ce marché des petits consommables, en plastique ou métal. « Quand j’ai repris, l’entreprise faisait 100 000 francs de CA, et ne vendait que trois références de scellés de sécurité. Peu à peu, j’ai élargi la gamme autour de trois pôles : les scellés, les liens et étiquettes, et les bracelets évènementiels. Aujourd’hui, nous avons franchi la barre des 8 M€ de CA, et nous sommes numéro 1 français sur les scellés, avec 25 % de parts de marché, et sur l’évènementiel, avec 30 % du marché. Sur les colliers de serrage, nous avons la plus large gamme en stock », souligne le dirigeant.

S’imposer sur la RFID

Etigo réalise aujourd’hui 15% de son chiffre à l’international, dans une cinquantaine de pays. « Nous avons encore une marge de progression à l’export, et c’est l’un de nos objectifs pour 2018 », explique Thierry Delesalle. « Nous avons déjà un bureau à Bruxelles, et je suis en discussion pour le rachat d’une entreprise en Suisse. Surtout, nous multiplions les salons et nous renforçons notre service export. Nous cherchons d’ailleurs à recruter trois personnes ». Etigo s’est également lancé sur le marché des puces RFID, qui peuvent équiper l’ensemble de ses produits, et en particulier, les étiquettes et les badges d’identification. « Pour le moment, la RFID ne représente qu’1 ou 2 % de notre chiffre d’affaires, mais la demande est très forte, et ce sont des produits avec beaucoup de valeur ajoutée. Nous devons aller vite pour prendre la place qui nous revient sur ce marché, mais j’ai toujours été d’un naturel prudent, et je préfère ne pas brusquer les choses et maintenir la croissance du chiffre et de la marge aux alentours de 10 % par an. Il vaut mieux être un numéro 10 solide qu’un numéro 1 fragilisé », sourit le dirigeant.

Un déménagement en 2017

Etigo vend 300 millions de pièces par an et garde dans son entrepôt des milliers de références. Une stratégie qui lui permet une grande réactivité, et la vente en petites séries, quand la concurrence ne raisonne qu’en grandes quantités. Pour mieux gérer ce stock, l’entreprise a déménagé en juin 2017 dans des nouveaux locaux, à Tourcoing. Etigo s’est offert des bâtiments, pour un montant non communiqué, et a investi 600 000 euros pour y aménager 500 m² de bureaux confortables et un entrepôt de 3000 m². Distributeur et fabricant, Etigo tire la plus grande partie de son chiffre de l’achat-revente de produits sourcés en Europe ou en Asie, selon les cas. 30% de son chiffre vient de la production de colliers métalliques ou de scellés plastique, fabriqués dans son usine franc-comtoise ou ses deux sites franciliens, ainsi que de la personnalisation et du marquage des produits. L’entreprise a su gagner la confiance de plusieurs clients « sensibles », comme des clubs sportifs ou des voyagistes de renom.

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