Créé il y a neuf ans à Euratechnologies, Adictiz propose de tirer parti du goût de chacun pour le jeu. La start-up a mis au point une solution proposant aux marques de créer rapidement des jeux à leurs couleurs. La meilleure façon, selon Charles Christory, le fondateur d’Adictiz, de séduire et fidéliser leur clientèle, notamment sur le web. « Le jeu, c’est ce qui lie tous les êtres humains. Pour les marques, il constitue un outil sans pareil pour le recrutement et l’engagement d’une audience, avec un taux de conversion d’autant meilleur que c’est une interaction choisie, et non subie, par l’utilisateur, » estime le dirigeant.
50 % de croissance annuelle
Après plusieurs années à développer des jeux à la demande, un processus « cher et lent » selon son fondateur, Adictiz s’est repositionné il y a trois ans en proposant un logiciel en SaaS, facile d’utilisation, permettant aux marques d’élaborer elles-mêmes leurs jeux. Une cinquantaine de mécaniques de jeux sont disponibles, prêtes à être associées et personnalisées selon l’objectif. Cette nouvelle stratégie a offert à la start-up forte croissance et rentabilité : avec plus de 50 % de croissance annuelles ces trois dernières années, Adictiz, qui ne communique pas son chiffre d'affaires, compte désormais une quarantaine de salariés. Elle a pour clientes plus de 180 grandes marques françaises, notamment dans le commerce de détail.
Rapprochement avec Webedia
Surtout, la start-up a attiré l’attention du groupe Webedia (1 700 salariés, CA : NC), un poids lourd du secteur de la communication et des médias. « Nous les avons rencontrés en septembre pour leur vendre notre solution pour certaines de leurs marques comme Allociné, 750 grammes ou Pure People », retrace Charles Christory. « Mais rapidement, ils nous ont proposé un rapprochement, et la synergie nous a tout de suite paru évidente ».
Sans compter que le timing était le bon : Adictiz arrivait en fin de période avec son actionnaire majoritaire depuis 2012, le fonds Omnes Capital. Les négociations ont donc mené, fin mars, à un changement d’actionnariat, Webedia se substituant à Omnes Capital pour un montant d’investissement qui n’a pas été communiqué. « Webedia et son actionnaire, Fimalac, ont des profils très entrepreneurs. Pour moi, c’est clair que nous avons beaucoup d’ADN en commun, c’est d’ailleurs ce qui m’a convaincu, quand par le passé j’ai pu décliner d’autres offres. Je sais qu’ils vont nous laisser une vraie liberté de mouvement tout en nous aidant à accélérer. C’est vraiment une belle rencontre. »
Accélérer à l’international
Ce rapprochement a d’ores et déjà pris corps avec l’installation des trois salariés parisiens d’Adictiz chez Webedia, à Levallois-Perret. La majeure partie des équipes d’Adictiz va, elle, rester à Euratechnologies. En parallèle, les deux entités ont commencé à proposer une offre commune, avec des premiers succès, affirme Charles Christory. Surtout, Adictiz compte sur son nouvel actionnaire pour lui ouvrir des portes à l’international, qui représente 20 % du trafic de la start-up. Webedia est en effet présent dans une dizaine de pays.
