Plusieurs fois revu et corrigé, avec notamment l'ajout récent, et non des moindres, d'une piscine olympique, le projet de réaménagement de la friche Saint-Sauveur n'en finissait plus de s'annoncer. Il semble avoir enfin été doté d'un début de calendrier précis, avec le vote, lors du dernier conseil métropolitain, de l'attribution de la concession d'aménagement à la SPL Euralille pour 15 ans, à compter du 1er janvier 2018. La SPL Euralille aura pour mission de réaliser l'ensemble des aménagements prévus, à l'exclusion de la piscine olympique, du gymnase et du groupe scolaires prévus, qui restent à la charge de la collectivité.
23 ha, 97 M€ au total
En clair, les travaux vont commencer dès cette année, pour amener, à une date encore inconnue, à la réalisation d'un tout nouveau quartier, entre le centre-ville et Moulins. Sur cette friche de 23 ha, souvenir de la gare de fret de Saint-Sauveur, vont en effet voir le jour 2 400 logements, dont 35% de locatif social, et 30% de locatif intermédiaire et d'accession aidée. Mais aussi, 35 000m² de bureaux, 20 000 m² d'activités et commerces, et autant d'équipements collectifs. Un petit parc d'une superficie de 3,4 ha va également être créé, sur une zone non-constructible de la friche. L'enveloppe prévue pour l'ensemble des travaux s'élève à 97 M€ HT, une somme à laquelle la Mel abonde à hauteur de 21 M€.
En complément, la Mel et la mairie prévoient de poursuivre la réhabilitation des bâtiments de l'ancienne gare, déjà en partie occupés depuis une dizaine d'années par le Bistrot de Saint-So. Le projet entend créer, dans les halles restantes, le "Saint-So Bazaar", un espace hybride aux contours encore flous, qui devrait abriter notamment un espace de co-working, et des ateliers pour des artistes et des artisans.
Travaux préparatoires
Ce n'est pour autant pas dès cette année que les fameux "ilôts nordiques" dessinés par l'agence danoise Gehl sortiront de terre. 2018 sera avant tout consacrée aux travaux préparatoires des sols, préliminaires au diagnostic archéologique, et à la création du Saint-So Bazaar ainsi qu'à la démolition de l'une des halles de la gare. La suite du déroulé des opérations n'est pour le moment pas précisée.
De quoi laisser encore le temps aux opposants au projet, qui demandent notamment que la friche deviennent un "poumon vert" pour Lille, de tenter de faire entendre leur voix.
