Morbihan
Vincent Mieuzet rejoint Yoann Lemétayer à la tête de Mahévas
Morbihan # Industrie

Vincent Mieuzet rejoint Yoann Lemétayer à la tête de Mahévas

S'abonner

Cogérant de la société Mahévas (moules pour la cosmétique et l’industrie), Sébastien Mahévas cède ses parts à Vincent Mieuzet qui rejoint Yoann Lemétayer, désormais PDG de l’entreprise basée à Ploemel. De 36 salariés il y a deux ans, l’effectif va passer à 46 dans les prochains mois.

— Photo : DR

Changement de gouvernance chez Mahévas, entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de moules multi-empreintes pour la cosmétique, le médical, l’agroalimentaire. Fondée en 1983 par Gérard Mahévas, l’entreprise était jusqu’ici pilotée par Sébastien Mahévas, son fils, et Yoann Lemétayer. Sébastien Mahévas a décidé de quitter l’entreprise et de céder ses parts. Yoann Lemétayer est désormais associé à Vincent Mieuzet : « Nous nous connaissons bien pour avoir travaillé ensemble pendant 14 ans au sein du fabricant de moules Ermo en Mayenne, explique Yoann Mahévas. C’était il y a une dizaine d’années. » Vincent Mieuzet a, ensuite, travaillé pendant dix ans comme responsable développement pour le groupe Lacroix (Jura), qui compte 35 usines dans le monde. « La taille humaine de Mahévas m’a plu et elle offre de belles perspectives », convient Vincent Mieuzet.

Les derniers recrutements ont été plus fluides chez Mahévas : « Certains centres de formation viennent plusieurs fois par an. Les enseignants connaissent désormais très bien l'entreprise », constate Yoann Lemétayer — Photo : Xavier Eveillé

Luxe et mass-market

La société Mahévas s’est fait une spécialité des moules multi-empreintes et des bouchons de parfum haut de gamme. Elle travaille pour L’Oréal, Chanel, Dior, mais aussi pour le groupe Rocher, Albéa, Texen, Somater, Berry, le groupe Pochet (qui a récemment investi 17 millions d’euros dans ses usines). Les développements de Mahévas sont constants : « Nous investissons de l’ordre de 9 % du CA (6,8 millions d’euros en 2018) chaque année et sommes passés de 36 à 44 salariés en deux ans. Nous allons encore créer deux nouveaux postes en production », situe Yoann Lemétayer. Les investissements humains accompagnent les investissements dans le parc machines. « L’un ne va pas sans l’autre pour nous. Nous venons récemment de rentrer un tour NLX 2500 et sommes contents de disposer déjà d’un personnel familiarisé à ce type de machine. »

Mahévas se distingue notamment de la concurrence par sa maîtrise du dévissage (50 % de l’activité). Elle dispose de son propre bureau d’études (5 dessinateurs) « Nous réalisons l’intégralité des usinages en interne, carcasse comprise. Et aujourd’hui, nous sommes bien placés sur deux marchés complémentaires, le luxe et le mass market. Autre tendance de fond : la croissance de la demande dans le multi-empreinte, ces modèles permettant de produire jusqu’à 64 pièces à la fois, assurant au client d’augmenter le volume de production et de réduire ses coûts.

Portés sur l’international

L’export représente aussi de fortes perspectives de croissance. Elles pèsent 36 % du chiffre d’affaires avec des positions significatives aux États-Unis et au Mexique. « Nous exportons en Amérique du Nord des moules compacts et efficients, compétitifs par rapport à la production locale. Nous ne ressentons pas de difficultés sur ces marchés qui ont besoin de ce type de produits. L’attentisme prévaut au Royaume-Uni sans effet encore sensible lié au Brexit : « Nos clients sont dans l’expectative, comme nous ». Mahévas est peu présente en Asie, et encore absente en Amérique du Sud. « Nous aurions bien tenté le Brésil, mais il y a trop de taxes à l’importation et cela ne changera pas de sitôt… »

Morbihan # Industrie