Lorient
Un siège social urbain pour Securiteam à Lorient
Lorient # Services # Investissement

Un siège social urbain pour Securiteam à Lorient

S'abonner

Installée dans le quartier du Pléneno, Securiteam fait le choix de s’implanter en centre-ville de Lorient. Le nouveau siège social de cette société de sécurité, en plein essor, prendra place au sein d’un programme immobilier de standing. 9 millions d'euros sont co-investis dans ce projet.

— Photo : Securiteam

Un espace de 700 m² de bureaux, un dojo à l’intérieur, un service de télémédecine, des casiers connectés, un emplacement en centre-ville de Lorient, le nouveau siège social de Securiteam sera atypique. Le montant du projet est important : 9 millions d’euros co-investis avec le promoteur ploemeurois Benoit Ruseff, dirigeant de Seemo. « Notre siège social s’intègre dans un projet immobilier plus large. Au rez-de-chaussée, il y aura un commerce, Securiteam à l’étage et aussi 35 appartements de standing. Le tout se trouvera cours de Chazelles, dans un quartier en plein renouveau et à deux pas de la nouvelle gare de Lorient ce qui facilitera nos déplacements ", dévoile Alban Ragani, co-dirigeant de Securiteam avec son frère Cédric. Les équipes devraient pouvoir s’installer dans les nouveaux locaux fin 2022 ou tout début 2023.

Créée il y a 18 ans, la PME a connu une croissance continue depuis sa création. Plus importante société de sécurité indépendante de Bretagne, elle emploie aujourd’hui 350 salariés. Sur son exercice clos en mars 2020, elle a réalisé 9,8 millions d’euros de chiffre d’affaires et elle table sur 12 millions d’euros pour l’exercice en cours. Des indicateurs au vert et des locaux devenus trop petits, le futur siège social de Securiteam tombera donc à pic pour mener à bien les nouveaux projets. Le dojo va permettre d’aller plus loin dans la formation des agents et d’abriter les activités qui ont complété le métier premier de Securiteam. Dans le temps, l’entreprise a ajouté des briques d’activités : elles sont aujourd’hui au nombre de cinq : sécurité, formation, events, technologies et vente en ligne. « Il y a deux choses : nos métiers évoluent et il faut former, être en veille des nouveautés et se différencier. La seconde est que ces diversifications permettent de conforter ou d’améliorer des marges qui sont faibles dans notre domaine. »

Plus de 80 % d’activité en GMS

En matière de formation, l’entreprise propose bien sûr, les « classiques » modules liés à la sécurité, aux risques incendies, à la sûreté, habilitations électriques, secourisme au travail mais aussi des stages de récupération de points et de conduite de certains engins de levage. Si ces activités ont souffert du contexte sanitaire, la digitalisation de contenus a permis de soutenir un peu l’activité. Année blanche ou presque pour la partie événementielle avec des clients comme le Football Club Lorient. Le salut est venu de l’activité de sécurité. « En mars 2020, le confinement a été une claque, puis il y a eu un pic de la demande. C’est assez irrégulier. » Toutefois, plus de 80 % de l’activité de Securiteam est liée à la grande distribution, un secteur qui n’a pas connu la crise. Spécialité de l’entreprise, la GMS lui confirme sa confiance. A l'instar des enseignes Leclerc, Super U, Intermarché, Leroy Merlin, le portefeuille des références est large. « Via le consortium dont nous faisons partie, nous accédons à des marchés nationaux comme Carrefour. Nous assurons la sécurité dans ces magasins dans la plupart des villes bretonnes. », détaille Alban Ragani. « D’autres enseignes comme Auchan, Aldi, par exemple, ont choisi de faire appel à des acteurs locaux lors de la crise. La crise a rappelé que travailler en local garantit une proximité avec ses interlocuteurs. Nous espérons que cela s'inscrira dans la durée. »

Côté enseignes, de nouvelles entreprises font appel à la société lorientaise. « Nous récupérons tous les Stokomani de Bretagne. Idem pour les magasins Electro Dépôt et les Carter Cash. » Outre les boutiques, la volonté demeure d’élargir le portefeuille. C’est ainsi que l’entreprise sécurise des campings municipaux par exemple et répond à des appels d’offres publics. Elle opère de ce fait pour les villes de Vannes, Ploërmel ou encore Vitré. Sa toile, l’entreprise la tisse en Bretagne. « Outre, notre présence dans le Morbihan, nous avons aujourd’hui une très bonne présence à Brest, qui représente un pôle d’activités pour nous. Nous nous développons également bien à Saint-Brieuc sans oublier Rennes. » Depuis sa création, l’entreprise compte des marchés dans le Sud de la France. « C’est rare dans nos métiers. Nous avons les mêmes clients depuis 18 ans. C’est là que nous avons décroché nos premiers contrats et des relations de confiance dans la durée. »

Les drones pour prendre de la hauteur

Dans le même temps, les deux chefs d’entreprise observent une ouverture de nouveaux marchés. « Nous ne sommes pas aujourd’hui dans le tiers des endroits où nous serons demain. » Une phrase sibylline qui renvoie à plusieurs réalités. Les demandes se font de plus en plus fortes pour sécuriser des lieux où le public est accueilli. « Les administrations, collectivités, services publics, etc., tiennent à sécuriser leurs salariés. Ceux-ci constatent de plus en plus d’agressivité. La présence d’un agent tend à diminuer ces risques. » Et ce n’est pas tout, la technologie pourrait également révolutionner les pratiques avec la montée en puissance des drones. Alban Ragani en est convaincu : « Demain, le métier d’agent de sécurité ira vers une optimisation des heures en maximisant les missions. Le drone se prête à cela sur certaines tâches. » C’est ainsi que Securiteam est entrée au capital de Drone Act, la start-up basée à Malestroit. Son drone, le Seeall a la particularité d’être réalisé avec une imprimante 3 D. « Il y a deux enjeux pour nous dans cet engagement aux côtés de Drone Act. Le drone a un intérêt pour surveiller de vastes zones, des lieux particuliers mais aussi pour le volet formation. En lien avec Seeall et via notre pôle formation, nous formerons aussi des télépilotes professionnels. » Cette collaboration avec Drone Act couvre la formation mais aussi le pôle technologies de Securiteam. L’entreprise ouvrira à court terme un pôle de cybersécurité s’appuyant sur des compétences dont elle dispose déjà en interne. À cela va s’ajouter un pôle de vidéosurveillance. La société a, par ailleurs, affecté une personne pour être en veille sur l’ensemble des technologies qui pourraient, demain, apporter des évolutions notables à ses métiers.

Promoteurs de l’apprentissage

Confrontée comme ses confrères à des difficultés de recrutements, Securiteam fait le pari de l’évolution interne et de l’apprentissage. Un message prôné et appliqué par Alban Ragani, par ailleurs président de l’UE-Medef 56. « C’est un leitmotiv au sein du Medef mais aussi dans l’entreprise. Nous avons actuellement une trentaine d’apprentis. » Une façon pour la PME de transmettre, de mettre le pied à l’étrier mais aussi de recruter. « Les problématiques de recrutements touchent aussi bien nos postes d’agents sur le terrain que le back office. » Pas surprenant de trouver dans les bureaux de la société de sécurité d’anciens contrats professionnels ou d’apprentissages à des postes clés. « Notre DRH est arrivé via un contrat d’apprentissage. » Un chiffre ne trompe pas : 95 % de l’encadrement de Securiteam est constitué d’anciens agents de sécurité. Les dirigeants voient un autre atout à l’apprentissage : « un regard neuf sur nos métiers. » Crise sanitaire ou pas, le nombre d’apprentis n’a pas été revu à la baisse dans l’entreprise.

Breizhguard, la marque de vêtements professionnels de Securiteam

Breizhguard, c’est l’histoire d’une bonne idée née d’une problématique de l’entreprise. Mars 2020, l’épidémie de coronavirus frappe la France entière. Le Morbihan est touché un peu en amont. Le premier confinement met un coup d’arrêt à l’économie et interroge les chefs d’entreprise. Depuis leur bureau, Cédric et Alban Ragani ont les yeux rivés sur les lignes de dépenses. Parmi ces coûts, celui lié à l’équipement vestimentaire des agents de sécurité est important. « Ce n’est pas le cas de toutes les entreprises de sécurité mais, nous, nous avons fait le choix de fournir des tenues et chaussures pour nos agents de sécurité. Ils sont les ambassadeurs de notre entreprise. Chaque panoplie fournie a un prix et nous cherchions à le réduire », commentent les deux frères. La période est propice à la réflexion et aux investigations. Les dirigeants parviennent à sourcer des fournisseurs et à se fournir en direct. Le tout en réalisant une belle économie au passage. « Nous avons donc décidé d’ouvrir une boutique en ligne pour pouvoir faire profiter nos confrères de tarifs attractifs. Et puis, nous avons eu l’idée de créer notre propre ligne de vêtements avec des lignes et un style qui nous correspondent. Breizhguard était née. » Outre les vêtements, cette boutique permet aussi l’achat de différents matériels professionnels. Après le lancement, l’heure est désormais au développement commercial de cette nouvelle offre.

Lorient # Services # Investissement