Un mois avec Olivier Le Couviour

Un mois avec Olivier Le Couviour

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[CHAPO_TITRE]Président [/CHAPO_TITRE]de la chambre de métiers du Morbihan [CHAPO_TITRE]Parcours[/CHAPO_TITRE] Né en 1963 Rejoint le conseil d'administration de la Cabeb Morbihan puis de la Capeb Bretagne, de l'Upa 56 puis de l'Upa Bretagne Président des plombiers en 2004 Entreprises à Saint-Pierre- Quiberon et à Ploeren
— Photo : Le Journal des Entreprises

La




réforme des retraites.

«Le constat de la nécessité de cette réforme avait été fait il y a déjà une trentaine d'années. Mais comme une telle réforme n'est pas populaire, personne n'avait osé s'y atteler. Les Britanniques ou les Allemands sont déjà passés à 67 ans. Il faut tenir compte du coût économique. Faire manifester des gamins de 15 ans qui seront en retraite dans plus de 50 ans relève en tout cas de la manipulation politique.»




Le remaniement gouvernemental.

«Que l'ancien ministre Hervé Novelli parte avec sa réforme de l'auto-entrepreneur. Qu'il prenne ses cartons et qu'il s'en aille avec. On aura rarement observé un projet de loi aussi absurde. Initialement, cela devait permettre à des salariés d'améliorer un peu leurs salaires. Or on se retrouve aujourd'hui avec 47% d'auto-entrepreneurs qui déclarent quelque chose et 53% qui ne déclarent strictement rien. Au bout d'un an ou deux, en l'absence de résultats, on devrait pouvoir exclure du régime un auto-entrepreneur qui ne dégage pas d'activité. Car je ne vois pas, sinon, l'intérêt d'une telle mesure, à part maquiller les chiffres du chômage. Sans parler des chefs d'entreprise voyous qui licencient leurs salariés pour faire appel à eux ensuite sous cette forme. Il y a en plus une concurrence déloyale vis-à-vis des entreprises artisanales, qui sont imposées à 46% contre 23% pour les auto-entrepreneurs.»


Son élection à la présidence de la Chambre de métiers.

«L'aboutissement d'un cursus syndical. Je suis passé par toutes les étapes: simple adhérent, responsable Capeb... Et je suis aujourd'hui le plus jeune des quatre présidents du département. En cinq ans, il pourra se passer plein de choses. Ce qui importe pour moi, c'est de conserver une représentativité au niveau local pour les artisans. À court terme, nous allons nous atteler à la construction du pôle coiffure. Mais le budget ne sera pas aussi important qu'annoncé. Malgré le score électoral très serré, je n'ai pas intégré de membres d'ADNA, la liste adverse, au bureau. J'ai préféré proposer à son leader Michel Mougin l'accès à des commissions. Marc Le Dorse, nº2 de la liste Adna, sera d'ailleurs dans la commission finances, une commission majeure. Nous ouvrirons les trois autres commissions. Nous sommes tous des artisans, ne l'oublions pas.»