Les meubles haut de gamme de La Maison Turrini s'exportent dans le monde entier. Implanté à Pont-Scorff, ce fabricant de mobiliers haut de gamme qui travaille à 80 % pour une grande enseigne franaise qui exporte dans le monde entier, est inscrit dans une démarche de consolidation de son activité pour pérenniser l'entreprise. L'arrivée de Sarah Turrini, fille du fondateur de la société, a marqué d'un signe fort cette diversification des marchés.
Diversification
Après la création de La Maison Turrini, la marque propre de l'entreprise, celle-ci se positionne désormais comme un interlocuteur de grands architectes d'intérieur et de designers de renoms. « Commercialement, nous sommes plus offensifs. Nous travaillons désormais pour l'hôtellerie haut de gamme et des musées par exemple », confient Christian et Sarah Turrini. A ce jour, 20 % de l'activité de la société est générée sur cette typologie de clients. Des secteurs renforcées par l'activité Plexi Glas de David Lange, sa composante bourguignonne rachetée par Christian Turrini il y a une dizaine d'années. « Le site e-commerce génère un chiffre d'affaires en pleine progression. »
Relais de croissance à l'export
En ce début 2016, l'optique est claire. « Continuons sur cette dynamique et poursuivons notre essor également à l'export. » Leurs cibles : les cabinets d'architecture d'intérieur et de design aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne. « Les marchés du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord, Américains et Anglais sont très dynamiques. » En France, Turrini a déjà entamé ce travail avec des designers. Des collections ont déjà été élaborées avec l'agence parisienne Fritsh Durisotti ou bien encore le designer breton Erwan Péron. Pour poursuivre sa croissance, le fabricant de meubles pourra miser sur sa dernière actualité en date.
Entreprise du patrimoine vivant
Il vient en effet de faire son entrée au sein du Label des Entreprises du Patrimoine Vivant. Ouvert aux entreprises agées de plus de 20 ans (NDLR : Turrini a été créée en 1992), ce label récompense « les savoir-faire artisanaux et industriels d'excellence. » Pour l'entreprise, même si la démarche a été longue, celle-ci n'était pas inconnue car David Lange est labellisée depuis deux ans. « C'est une vraie reconnaissance notamment du made in France et des savoir-faire. II devrait aussi permettre de constituer un pôle d'entreprises avec une démarche export. »
Croissance externe envisagée
En interne, les deux entreprises qui comptent au total 85 salariés oeuvrent aussi sur des réalisations communes avec des meubles associant les différents matières travaillées. Et demain, ces matières premières travaillées pourraient ouvrir d'autres perspectives. « Faire de la croissance externe, c'est envisageable. Cela pourrait faire l'objet de diversification comme nous avons opéré avec David Lange. On peut imaginer des complémentarités avec des activités liées au métal par exemple. » En attendant, un nouveau showroom a vu le jour sur le site de Pont-Scorff. Il a notamment accueilli la vente éphémère qu'a organisé l'entreprise à destination de clients locaux. « Nous avons longtemps vécu caché. En lançant notre marque La Maison Turrini et ces ventes éphémères l'an passé, nous avons ouvert ce créneau de la vente directe sur une durée limitée. C'est positif. Notre entreprise est ancrée sur ce territoire et il est important de créer du lien. »
Ségolène Mahias
L'enjeu Fabricant de mobiliers haut de gamme pour un acteur majeur français, Turrini se lance également à l'assaut du marché des designers.
Présente à l'international, l'entreprise entend poursuivre sa croissance sur ses différents créneaux de clientèle.
