À peine la saison terminée, la famille Gicquel, propriétaire de Tropical Parc à Saint-Jacut-les-Pins, prépare déjà la prochaine ouverture du parc à thème. Le 1eravril 2012, ce parc floral de 4,5 hectares vivra au rythme des années préhistoriques. 50 000 euros viennent d'être consacrés à la création d'un décor de l'ère du Jurassique, en prélude aux 200 000 euros d'un jardin chinois.
Dinosaures et pin australien en voie de disparition
Treize dinosaures articulés, directement importés des studios de cinéma de Los Angeles, viennent agrémenter un jardin où se trouvent fougères arborescentes, pin australien de Wollemi, en voie de disparition, bois fossiles datant de plus de 200millions d'années et autres plantes préhistoriques. Des plantes, comme les milliers de variétés qui se trouvent sur le parc, recueillies au fil des voyages effectués depuis 25 ans. «Nous achetons auprès de collectionneurs internationaux des plantes rares et subtropicales», explique Michel Gicquel, créateur du parc. «Les plantes d'Afrique du Sud et de Nouvelle-Zélande profitent d'un climat océanique. Elles poussent trois fois mieux ici que dans le Midi!», s'amuse-t-il.
De l'exploitation porcine à la pépinière spécialisée
Cet ancien professionnel du bâtiment, reconverti dans la grande distribution en raison de problèmes de santé, avait fini par créer son exploitation porcine dans les années 70 sur les terres agricoles familiales à Saint-Jacut-les-Pins. Un retour aux sources, imaginait-il. «Nous pensions gagner notre vie ainsi», se rappelle le jardinier. « C'était une très mauvaise idée, nous avons vécu plusieurs crises porcines. » Mais ce passionné de plantes exotiques n'a pas jeté l'éponge pour autant. Capitalisant sur les bâtiments et les surfaces de l'exploitation, il crée une pépinière et se spécialise dans les plantes exotiques et tropicales de collections en 1976. Douze ans plus tard, le parc ouvre ses portes. Il est entièrement créé, aménagé et décoré pour proposer aux visiteurs un voyage au bout du monde. Jardins mexicains, thaïlandais, africains, australiens se succèdent au fil de la visite. Chaque fois, le thème marie végétal, animal et artisanat. Un artisanat issu d'un partenariat avec des villages d'Asie. « Une centaine d'artisans enrichissent la décoration du parc », explique Michel Gicquel. Chaque statue, chaque élément de décor est ainsi réalisé de manière typique par un artisan local au sein d'un pays en voie de développement. Tropical Parc a fait une force de ce savoir-faire en créant sa filiale Trésor du Monde, grossiste en objets de décoration exotiques.
Un jardin chinois en 2013
En 2013, le parc s'étendra sur 1,5 hectare supplémentaire. Un nouveau jardin s'offrira à la vue des visiteurs. Erven, le fils du propriétaire, part cet hiver en Chine choisir les constructions de ce jardin chinois. Un décor typique, véritable monastère tibétain, viendra prendre racine dans le parc. « L'idée est de frapper fort », reconnaît Michel Gicquel. « Notre logique est celle d'une entreprise, nous devons coller aux demandes du marché, à celle du public », assure-t-il. Car, malgré les 12% de fréquentation en hausse cette année, soit quelque 55 000 visiteurs durant les six mois d'ouverture (avril à octobre), Tropical Parc ne se repose pas sur ses lauriers. En plus de ce grand projet, chaque année, 20 à 25% du chiffre d'affaires sont investis dans la construction de nouveaux jardins et de nouvelles ambiances. « Si nous ne nous renouvelons pas chaque année, le visiteur ne revient pas », note Erven Gicquel. « Sinon dans un parc comme celui-là, les visiteurs reviendraient tous les dix ans. Or, 90% de notre clientèle est issue du Grand Ouest. Nous devons proposer chaque année de la nouveauté à cette clientèle de proximité. » Un axe stratégique pour ce parc à thème, niché dans la campagne morbihannaise, non loin de deux autres sites de loisirs: Branféré au Guerno et le parc de préhistoire de Malansac.
