SLTI, un déménagement comme deuxième levier de vitesse
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SLTI, un déménagement comme deuxième levier de vitesse

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SLTI profite de son déménagement de Quéven à Quimperlé pour diversifier son offre. L’activité historique de transport se double dorénavant d’une offre de stockage logistique, à destination des professionnels.

Arnaud Richter, 44 ans, à la tête de SLTI depuis 2015. — Photo : Nicolas Rousseau

Depuis ses nouveaux quais de chargement, SLTI entame le troisième chapitre de son histoire. Implantée à Quéven depuis sa création, la Société lorientaise de transports internationaux intègre son nouveau site, à Quimperlé, en ce début d’année 2020. Arnaud Richter, 44 ans, à la tête de l’entreprise familiale depuis 2015, a fait l’acquisition de l’ancien pôle logistique de la conserverie Minerve : un entrepôt de 7 000 m², 22 000 m² de terrain et un emplacement stratégique, à proximité de la RN165.
Sans le chiffrer, le chef d’entreprise évoque un « investissement élevé », réparti pour moitié entre l’acquisition foncière et l’aménagement opérationnel du site. La PME compte 20 salariés et affiche un chiffre d’affaires de 2,07 M€ en 2017 et de 2,2 M€ en 2018. Ce déménagement concrétise la volonté d’Arnaud Richter de diversifier l’activité. Impératif « si on veut continuer ». L’activité de transport se double dorénavant d’une offre de stockage logistique, à destination des professionnels. Un processus logique, selon le diplômé de l’École supérieure des transports de Paris (EST). Entré il y a une quinzaine d’années dans l’entreprise, il a succédé à son père, Patrick, et à son grand-père, Roland.

La niche espagnole

Roland Richter crée la SLTI en 1963. Avec trois camions, l’entreprise assure des liaisons intra-européennes, mais aussi vers la Turquie et le Moyen-Orient. Ainsi Doux sous-traite « le transport de poulets jusqu’à Bagdad », sourit Arnaud Richter. Le transport se développe ensuite vers la Scandinavie, l’Allemagne et vers l’Espagne, où le transporteur va recentrer son activité. Dans les années 1980, Patrick Richter positionne la SLTI sur le transport de carrelage en provenance de Castellon de la Plana (au nord de Valence).
Une niche qu’elle exploite pour le compte de groupes de matériaux de construction, Quéguiner, Tanguy-Le Doré ou encore Denis Matériaux. Les 14 camions de la flotte assurent aujourd’hui des rotations quotidiennes au départ de l’Espagne. Ils remontent de 200 à 300 tonnes de carrelage par semaine. La marchandise est livrée en deux à quatre jours, dans un grand quart nord-ouest de la France. Pour un seul camion, la SLTI a parfois jusqu'à 12 clients.

Réaménagement du site

Huit mois ont été nécessaires pour réaménager le site quimperlois. La partie haute du bâtiment est dédiée au stockage sur racks et peut recevoir jusqu’à 4 000 palettes ; la partie basse, au stockage de masse. Plusieurs boxes contigus accueillent bureaux, salle de réunion, cuisine et salle de repos pour les chauffeurs. Un atelier permet l’entretien rapide des camions. « À Quéven, le stationnement était problématique », reconnaît Arnaud Richter. La superficie du terrain résoud le problème et permet une surveillance accrue.
Le nouvel entrepôt est équipé d’un double logiciel. Prenant en compte entrées et sorties de marchandises, le WMS permet de suivre, en temps réel, l’état des stocks. Le TMS, lui, optimise la traçabilité et l’organisation des livraisons. Arnaud Richter le sait : la compétitivité de la SLTI repose sur son savoir-faire, mais aussi sur l’optimisation des flux. Transport et stockage constituent dorénavant ses leviers de vitesse.

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