Morbihan
Sadal mise sur les drones autonomes
Morbihan # Défense # Innovation

Sadal mise sur les drones autonomes

S'abonner

Depuis Guer, Sadal développe un drone autonome. Il pourrait ainsi être utilisé pour la surveillance de sites industriels ou de transport.

Vincent Denis est le dirigeant de Sadal. Avec ses équipes, il développe des drones sans pilote. — Photo : Ségolène Mahias

L’entreprise est un domaine que connaît bien Vincent Denis. En 2007, il avait déjà créé sa première société de conseils en technologie. Basée à Paris, il l’a ensuite déménagée à Beignon. Avant de se lancer dans la création, il s’est doté d’un parcours universitaire peu commun. « J’ai passé un DUT en génie électrique et informatique industriel à Rennes. Je suis ensuite devenu ingénieur aéronautique en Angleterre puis j’ai effectué un master en programmes spaciaux », résume-t-il. Féru d’astronomie, il a choisi d’appeler sa nouvelle société Sadal qui signifie « étoile chanceuse » en arabe. Une notion importante pour ce chef d’entreprise car Sadal, créée en 2016 à Guer, assure à la fois des conseils en innovations technologiques ainsi que la conception de produits et solutions innovantes.

Le concept

Les deux volets d’activités de Sadal lui ouvrent des champs des possibles larges. Sur le volet de l’innovation technologique, les clients de la société sont issus du monde industriel et de la défense. Son expertise lui assure d’ores et déjà une bonne visibilité : « Nous avons un carnet de commandes assuré pour les quatre prochaines années. L’un de nos clients nous a d’ailleurs renouvelé sa confiance pour les 10 ans à venir », confie Vincent Denis, qui dévoilera juste qu’il s’agit pour ce client « d’une technologie du futur pour la protection des soldats. »

Mais le programme phare de la start-up renvoie au projet DrAgon, suivi par Vipe et récemment récompensé par deux prêts d’honneur d’un montant total de 50 000 euros émanant d’Initiative Pays de Ploërmel et Initiatives remarquables provenant d’Initiative France. Les drones sont au cœur du projet mais avec une approche différente « car si aujourd’hui ils séduisent les entreprises, il y a un frein : 80 % du coût de vol d’un drone c’est le pilote. Nous avons donc développé un système puissant pour le rendre autonome, en vol mais aussi à l’atterrissage et au décollage. »

Les perspectives

Le prototype définitif du drone autonome de Sadal est attendu au premier semestre 2018. Il devrait intéresser une clientèle des plus variées. « Nous ciblons des grands sites industriels ou de logistiques, des sites Seveso… Nous nous adressons à des sites de plusieurs hectares. L’idée est que les personnes en charge de la surveillance pourront utiliser le drone depuis leur poste de travail et éventuellement enregistrer des vidéos. » D’autres déclinaisons sont possibles comme le transport de défibrillateurs ou de dons sanguins. La commercialisation des drones est attendue pour 2019. A terme, Sadal pourrait séparer ses activités de conseils et le développement de ses propres produits. Employant aujourd’hui sept ingénieurs et techniciens, la société devrait recruter sept personnes d’ici 2020.

Morbihan # Défense # Innovation