Retritex et Retrilog : Nouveaux gisements
# Industrie

Retritex et Retrilog : Nouveaux gisements

S'abonner
Depuis Pontivy, Retritex et Retrilog, deux entités d'Emmaüs Action Ouest, sont mobilisées pour trouver d'autres activités de valorisation. Plusieurs pistes sont lancées et des projets vont démarrer comme le réemploi des vélos en fin de vie.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Depuis Pontivy et un peu partout en Bretagne, Retritex et Retrilog, deux composantes d'Emmaüs Action Ouest, conjuguent économie sociale et solidaire. « Nous avons une ouverture humaine, avec la volonté de faire grandir les gens dans leur globalité. Pour cela, nous utilisons l'entreprise. L'approche peut paraître décalée à certains », analyse Jean-François Maruszyczak.

Du textile aux vélos
À l'heure où Emmaüs Action Ouest fête ses dix ans, ses deux entités innovent. Retritex (75 salariés et 2,8 M?) est présente sur le créneau du recyclage et de la revalorisation des textiles. Quelque 4.000 T sont traitées chaque année sur son site pontivyen. Triés, ces textiles partent à l'export notamment en Afrique ; d'autres sont revendus dans les boutiques ou en chiffons d'essuyage voire en isolants de bâtiments. Mais ces circuits de débouchés évoluent et se complexifient ; la société s'intéresse à d'autres filières. Et l'entreprise scrute tout particulièrement les vélos en fin de vie. Cette question est tout sauf quantité négligeable au vu du renouvellement du parc et plus précisément de l'achat de vélos neufs chaque année en France. 3 millions de vélos sont vendus chaque année en France pour un parc total de vélos estimé à 30 millions. « Se pose la question de la fin de vie de ces bicyclettes qui vont pour la plupart en déchetterie pour un recyclage en ferraille. En réalité, il y a peu de réemploi alors que c'est tout à fait possible ». Ce faisant Retritex se penche sur la réutilisation de ces deux roues d'occasion.

Le projet deux roues en route vers Lorient Agglo
D'ici six mois, la structure prévoit de disposer de locaux sur le territoire de Lorient agglomération. Il s'agira dans un premier temps de collecter ces deux-roues puis de commencer à monter en compétences sur la partie réparation de vélos. Puis pourquoi pas de prendre une grande dimension en associant cette offre à de la vente de vélos neufs. « Ceci se ferait avec un partenaire, pas seuls ». Pour les débuts de cette activité et ses premières phases de tests, Retrilog prévoit d'investir entre 100 et 200.000 euros. Retritex travaille sur une autre alternative : les services aux collectivités via notamment le nettoyage urbain à proximité des points volontaires d'apports de déchets. « Nous avons développé ce service pour Pontivy communauté et nous le proposons désormais à d'autres collectivités ou des privés ». Retritex planche aussi sur un service connexe qui concernerait l'amiante. Chez Retrilog (45 collaborateurs et 2,2 M?), les projets ne manquent pas non plus. Positionnée sur le créneau de la collecte et de la valorisation d'équipements électriques et électroniques, la société a exploré d'autres univers.

Destruction de disques durs
Après le travail sur le recyclage de portes et fenêtres mené dans les Côtes d'Armor, d'autres prestations sont proposées. « Nous vidons des bureaux et valorisons ce qui peut-être armoires métalliques, meubles, ordinateurs et tout type de déchets tertiaires sur l'ensemble de la Bretagne ». Une autre activité prend un essor : il s'agit de la destruction de disques durs sur site. « Des services publics, des collectivités ou des entreprises sont intéressés par cette prestation ». En projet, Jean-François Maruszyczak et ses équipes songent à proposer également de la domiciliation d'entreprises.

Ségolène Mahias

Retritex
(Pontivy)
Gérant : Jean-François Maruszyczak 75 salariés 2,8 millions d'euros de CA 02 97 25 52 35 www.retritex.fr

retrilog
(Pontivy)
Gérant : Jean-François Maruszyczak 45 salariés 2,2 millions d'euros de CA www.retrilog.fr

# Industrie