Quimperlé, nouveau pôle d'équilibre du pays de Lorient
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Quimperlé, nouveau pôle d'équilibre du pays de Lorient

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C’est à un état des lieux d’entrée que s’est livrée l’agence de développement et d’urbanisme du pays de Lorient, en créant son premier panorama économique. Il présente pour la première fois le nouveau périmètre du pays de Lorient depuis l’arrivée de la communauté de communes du pays de Quimperlé.

— Photo : DR

Qui dit arrivée d'un nouveau territoire dit cartes rebattues. En enjambant la frontière entre le Finistère et le Morbihan, Quimperlé communauté (55 000 habitants) a quitté en 2018 le pays de Cornouaille pour rejoindre le pays de Lorient, son voisin avec qui les liens sont plus étroits. A l'arrivée, une nouvelle donne s'esquisse. Pas de fusion, ni de redécoupage départemental, mais un Nouveau pays de Lorient qui compte désormais 275 000 habitants, ce qui en fait le 3e pays breton derrière Rennes et Brest, devant Quimper-Cornouaille.

« Habitat, déplacements, développement du tissu économique, défi énergétique, environnement… les enjeux de nos territoires sont très proches, résume Sébastien Miossec, président de Quimperlé communauté, convié à présenter avec Norbert Métairie, le président de Lorient Agglo et maire de Lorient, le premier panorama du Nouveau pays de Lorient et ses six villes de plus de 10 000 habitants. Avec une question : comment vont s'articuler ces nouvelles relations ? Pour Norbert Métairie, c'est une approche déconcentrée qui prévaut : « Il n’y a pas que les métropoles dans la vie et la théorie du ruissellement ne fonctionne pas. Un tel rapprochement n’aurait pas été possible il y a une dizaine d'années : l’émergence de l’intercommunalité a donné la capacité formidable de s’organiser comme le territoire le demande. » Désormais, c'est donc la rivière Laïta qui fait office d'épine dorsale du territoire.

Nouvelle donne commerciale

Mais ce rapprochement des deux rives ne va pas se traduire par un comblement des espaces entre Lorient et Quimperlé, préviennent les élus : « Nous partageons la même vision, celle du Schéma de cohérence territoriale (Scot) du pays de Lorient. Celle d'un développement des centres-villes, d'un comblement des friches commerciales et industrielles et des dents creuses », poursuivent Norbert Métairie et Sébastien Miossec. Le Nouveau pays de Lorient espère tendre vers le zéro artificialisation de l'espace. Les surfaces autorisées par la Commission départementale d'aménagement commercial sur 2015-2018 ont déjà marqué un coup d'arrêt avec 3 850 m² autorisés contre 9 360 m² sur 2010-2014. Le coup de frein est très clair et va s’amplifier : « L’intérêt est de redynamiser les centres-villes. Il y a une vraie prise de conscience, y compris en cas de recours en Commission nationale d'aménagement commercial. Il n'y a pas longtemps, les enseignes gagnaient presque toujours en appel. Ce n'est plus le cas », renchérit Norbert Métairie.

L'emploi privé bien orienté

Malgré ces contraintes, l'emploi privé s'en sort bien. Le solde de créations s'élève à +2 000 emplois depuis 2016, effaçant le précédent record de 2007 et 2011 avec près de 60 000 postes en cumul. Même tendance pour la population. Le nouveau pays est dans la moyenne bretonne (+3,9 % contre +4,1 % en Bretagne entre 2015 et 2018). C’est moins bien que le pays de Vannes, record breton, que le pays de Rennes ou celui de Saint-Malo, autant que celui de Brest et plus que les pays de Ploërmel, Auray ou Pontivy...

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