PVL veut devenir un acteur majeur de la finition dans l’Ouest
# Industrie # Investissement

PVL veut devenir un acteur majeur de la finition dans l’Ouest

S'abonner

PVL (Pro Vernis Laque) se structure depuis Plougoumelen. La société entame une nouvelle phase de développement après le rachat d’une entreprise vendéenne. À court terme, elle va aussi muscler ses outils pour devenir un acteur qui compte sur son segment.

Sébastien Fablet et son équipe de PVL s’appuient sur un outil de production complet en laquage et vernissage — Photo : Ségolène Mahias

Depuis Plougoumelen près de Vannes, PVL (Pro Vernis Laque) avance ses pions avec de l’ambition. La société reprise en septembre 2020 par Sébastien Fablet évolue sur un secteur qui concentre peu d’acteurs : le vernis et le laquage sur du bois, des matériaux composites, du métal, du verre et des plastiques. "Des débuts où nous ne faisions quasiment que du BtoC, nous avons désormais évolué vers une orientation BtoB", précise le dirigeant. Ce dernier n’a pas perdu de temps pour muscler son entreprise : il a racheté en 2022 une entreprise vendéenne, VP Finition, à Vincent Pinson. "Il demeure responsable du site et prendra sa retraite d’ici cinq ans. C’est une société qui a une forte expertise dans la rénovation de cuisines notamment et qui dispose d’un atelier de menuiserie que nous n’avions pas." La complémentarité est naturelle avec le site vendéen qui continuera sur sa spécialité tout en ouvrant d’autres possibilités. "Cela nous a permis de décrocher un contrat avec un spécialiste des stands de Nantes pour lequel nous allons travailler."

Du BtoC au BtoB

En deux ans, le dirigeant aura donc réussi à remettre sur les rails PVL qui connaissait une période difficile avant sa reprise. "Je l’ai fait avec mes salariés qui ont un réel savoir-faire sur des métiers où l’on ne forme pas ou plus." Ancien directeur des bases nautiques de l’agglomération de Vannes, Sébastien Fablet "a souhaité mettre les mains dans le cambouis" durant six mois afin de comprendre le métier et ses exigences. À la fin du premier exercice, la société de 4 salariés a renoué avec la rentabilité. "Nous réalisons aujourd’hui 600 000 euros de chiffre d’affaires avec un leitmotiv : nous ne sommes peut-être pas les moins chers mais la qualité est au rendez-vous. C’est du gagnant-gagnant : le client est assuré d’une qualité et l’entreprise gagne sa vie correctement."

De 2 clients professionnels il y a deux ans, PVL est aujourd’hui passée à une quinzaine. Sur ses tablettes figurent des entreprises locales comme Multiplast (groupe Carboman) mais aussi Charuel Agencement, Culaud Solutions Bois… L’entreprise commence à compter quelques chantiers de référence comme l’Opéra National de Paris où elle a réalisé des opérations de laquage et de vernissage pour les décors des Noces de Figaro ainsi que pour des pianos.

Complémentarité Morbihan - Vendée

"Demain, je souhaite aller vers plus de récurrence avec mes clients tout en étoffant mon portefeuille." La feuille de route de Sébastien Fablet est multiple : d’une phase artisanale, il entend désormais passer à une phase industrielle. "Nous souhaitons devenir un des leaders de la finition dans l’Ouest." Pour cela, le dirigeant entend constituer un groupe en saisissant des opportunités de croissance externe mais pas uniquement. "Il y a un savoir-faire et un tissu industriel en Vendée. Nous pourrions construire un site industriel là-bas." Pour cela, il opte pour l’ouverture de son capital et une possible association. "Chaque site aura sa spécialité tout en pouvant être complémentaire au gré du plan de charge. À Vannes, nous ferons du haut de gamme voire du très haut de gamme avec des donneurs d’ordre aux besoins bien spécifiques."

# Industrie # Banque # Services # Investissement # Ressources humaines