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Port de commerce : Lorient peut-il exporter ?
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Port de commerce : Lorient peut-il exporter ?

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Inauguré mi mai, le ponton de Coromandel du port de commerce de Lorient est une étape avant d'autres investissements majeurs comme l'appontement pour sabliers. En jeu également : le développement de l'export et l'essor du bois énergie.

— Photo : F. Henry

Une inauguration en chassera bientôt une autre : le ponton de Coromandel fraîchement inauguré ce mois de mai (afin d'accueillir et de sécuriser à Kergroise les quatre remorqueurs du port de commerce, un roulier de la compagnie Océane et la barge incendie du Sdis pour 1,2 million d'euros), d'autres investissements se profilent en effet au port de commerce de Lorient, le deuxième de Bretagne.

Appontement pour sabliers

Fin 2018, un appontement destiné à décharger des sabliers de 100 mètres doit être réalisé au Rohu (5,5 millions d'euros d'infrastructures et 2,2 millions d'euros de superstructure). L'ancien quai sera repris par la Région. L'augmentation de capacité pour les navires de croisière y est à l'étude avec un rayonnement escale sur toute la Bretagne sud. Cette année, 6 à 8 bateaux de croisière sont programmés.

Développement des capacités de stockage à l'export

Un silo est en construction. Des terrains industriels pourraient permettre d'accroitre les capacités logistiques à l'export. Une priorité pour la CCI du Morbihan. Un premier navire export est prévu cette année en juin. « Outre le sable, qui progresse, signe d'une reprise marquée du bâtiment, nous observons une remontée des cours du blé. S'ils s'inscrivent dans la durée, nous pourrons justifier bien plus d'export depuis Lorient. Nous devons capter d'autres trafics céréales et devenir également exportateur de bois énergie », défend Pierre Montel, le président de la CCI du Morbihan. Le trafic global (2,2 millions de tonnes en 2016, 2e port breton, 14e en France) progresse fortement au premier trimestre (+24 %) grâce au sable, aux céréales et aux hydrocarbures. Seule la nutrition animale se tasse. « L'agglo de Lorient protège le réseau ferroviaire pour ne pas oblitérer l'avenir sur le multimodal », note également Pierre Montel, qui souligne une particularité de Lorient : c'est l'un des rares ports à exploiter son propre service de remorqueurs avec une équipe de 12 marins.

Le potentiel ?

Reste à exploiter, au mieux, les potentialités de l'hinterland morbihannais et sud-finistérien dans une région qui a, paradoxalement, souvent privilégié le frêt par la route. Si la Bretagne - et en particulier la Bretagne occidentale - fut longtemps une terre d'exportation, sa balance commerciale a plongé au fil des années (19 milliards d'exportations pour 23 milliards d'importations en 2015). Des volumes qui plus est très en retrait des principales régions françaises. Parmi les principaux partenaires, l'Espagne (deuxième partenaire breton après l'Allemagne et devant l'Italie) est taillée pour Lorient, de par sa position géographique.

Chimie : des bacs pour les liquides (acide et base)

Autre projet évoqué : l'implantation de bacs de stockage à l'import pour les besoins de l'industrie agroalimentaire bretonne.

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