Comment voyez-vous l’écosystème que vous êtes appelé à coordonner ?
Les études les plus récentes le démontrent bien, et sont confirmées par les indicateurs du Cadran, tableau de bord établi par l’agence de datascience SixFoisSept auquel nous sommes abonnés : Lorient fait partie des intercommunalités les plus attractives à l’échelon régional mais aussi national. Ses bases économiques sont très solides, parfois en difficulté comme c’est malheureusement le cas pour la pêche, mais elles s’appuient aussi sur des filières technologiques où nous sommes en pointe, par exemple sur les matériaux composites de même qu’avec le secteur de la course au large. On observe aussi que le tourisme devient un vrai tremplin d’opportunités, alors que ce n’était pas vraiment un point fort auparavant. De fait, l’emploi salarié dans le privé a progressé de plus de 10 % ces cinq dernières années. Les domaines de l’industrie et de l’informatique s’imposent comme des locomotives. Ce que je découvre surtout, c’est la capacité de l’ensemble des acteurs à se parler et à œuvrer ensemble avec une même ambition pour le territoire.
Quelle est votre feuille de route pour les prochains mois ?
Soulager la pression foncière devient un enjeu crucial pour soutenir le dynamisme de Lorient. Nous devons libérer des terrains, étendre et densifier les zones d’activités existantes pour satisfaire la demande des entreprises. Plusieurs dizaines d’entre elles sont toujours en recherche d’une opportunité d’implantation. On doit aussi requalifier des friches en visant une plus grande sobriété dans l’occupation des espaces disponibles pour mieux se mettre en ligne avec la perspective d’atteindre le zéro artificialisation nette d’ici la fin de la décennie. Dans le même temps, il faudrait établir une société d’économie mixte dont la mission viserait à acquérir du foncier pour mieux lutter contre la vacance des commerces dans les cœurs de ville.
Où vos ambitions portent-elles ?
Consolider nos domaines d’excellence représente une de nos priorités. Il serait, par exemple, avantageux d’établir Lorient comme une capitale mondiale des composites en fédérant davantage les laboratoires de recherche dont le centre IRMA et les entreprises concernées à travers des projets concrets en lien notamment avec l’industrie navale. Nous disposons également d’un terreau favorable pour alimenter des secteurs émergents comme l’hydrogène fabriqué à partir des énergies renouvelables ou encore les systèmes intelligents embarqués, notamment les drones.
Quels sont les leviers que vous envisagez d’actionner ?
Nous devons intensifier le travail collaboratif entre tous les acteurs et les différents réseaux d’entreprises sur le pays de Lorient. C’est l’une de nos missions fondamentales. Il convient aussi de faciliter les démarches des porteurs de projets, les aider à saisir les opportunités qui peuvent se présenter à eux ou à lever les obstacles auxquels ils sont confrontés. C’est pourquoi nous souhaitons fonder prochainement une Maison de l’entreprise qui constituerait une sorte guichet unique pour accompagner au mieux toute nouvelle initiative sur notre territoire.
