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Overstims sur la route des Jeux Olympiques de Tokyo
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Overstims sur la route des Jeux Olympiques de Tokyo

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Numéro un français de la nutrition sportive, Overstims sera sur la ligne de départ des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 via son partenariat avec la Fédération française de cyclisme. En 35 ans d’existence, cette PME familiale vannetaise commercialise sa gamme de produits énergétiques dans plus de 1 300 points de vente et en e-commerce. Elle dispose de son propre site de production et joue la carte du « made in France ».

Frédérique de Saint-Ouen, présidente du directoire de la PME morbihannaise Overstim.s, et Cédric Le Feur, directeur des opérations, entendent jouer la carte de l'innovation permanente dans la nutrition sportive — Photo : Ségolène Mahias

Cyclistes, runners, traileurs ou triathlètes : les sportifs sont nombreux à connaître Overstims, le leader français de la nutrition sportive en endurance. Mais peu savent que cette entreprise est une PME familiale tricolore, bretonne, et plus précisément vannetaise. Pour y remédier, la société n’hésite plus à l’inscrire dans sa stratégie de communication et à l’afficher haut et fort.

Revendiquer ses racines bretonnes

« Le fait d’être une entreprise bretonne aux capitaux familiaux, qui emploie 40 salariés au siège social de Plescop et sur le site de production de Saint-Avé, est rassurant pour les pratiquants qui utilisent nos produits, alors qu’il y a beaucoup de scandales autour de l’alimentation, analyse Frédérique de Saint-Ouen, présidente du directoire de la société, créée en 1982, et fille du fondateur. Nous ne sommes pas une filiale d’un groupe pharmaceutique ou d’une multinationale », martèle-t-elle.

Désormais, ses racines bretonnes, Overstims les affiche sur certains de ses produits, comme les gels énergétiques. Et elle emploie le même élan pour communiquer sur les ingrédients qu’elle utilise, avec une orientation forte sur le bio et la naturalité des matières premières. « Nous utilisons, par exemple, une grande partie d’arômes naturels. Nous proposons aussi désormais des éco-recharges pour nos gels », plaide la dirigeante.

Le « Gatosport », prémices du succès

Avec aujourd’hui pas moins de 350 références, Overstims répond aux besoins divers des sportifs. Pourtant l’histoire avait commencé modestement il y a 37 ans. « Mon père, Daniel de Saint-Ouen, cycliste amateur, était confronté à la problématique de l’alimentation avant un effort physique prolongé. Il a fait de nombreux essais avant de trouver la solution. Ceci pour ne pas être obligé de se lever à l’aube, afin de manger suffisamment tôt et en quantité, avant une course », se remémore Frédérique de Saint-Ouen.

C’est ainsi qu’est né, en 1983, le fameux Gatosport, ce gâteau qui demeure aujourd’hui le produit phare de l’entreprise. Établi près de Paris, l’inventeur fait rapidement des adeptes auprès des cyclistes, coureurs à pied et autres passionnés des sports d’endurance. La gamme s’étoffe et, en parallèle du magasin, la vente par correspondance démarre. Les difficultés de circulation en région parisienne décident Daniel de Saint-Ouen à s’établir ailleurs. Il met le cap vers la Bretagne, terre de vélo et patrie de champions cyclistes illustres, dans les années 1990.

Un vaste réseau de distribution

Depuis, les innovations produits se sont poursuivies et l’entreprise a diversifié ses canaux de commercialisation. « Nous vendons sur notre site e-commerce et nous nous appuyons sur un réseau de distribution de 1 300 points de vente. Des généralistes, des spécialistes du running, du vélo, mais aussi auprès de pures players », précise Cédric Le Feur, directeur des opérations d’Overstims.

Leader en France et dans le Benelux sur les sports d’endurance, la société réalise 20 % de son chiffre d’affaires à l’export. « Surtout en Europe, mais aussi dans les départements et régions d’outre-mer, en Asie et à Hong Kong. » Si l’entreprise reste très discrète sur son chiffre d’affaires, en indiquant qu’il s’établit entre 10 et 15 millions d’euros, c’est avant tout car elle sait son marché très convoité et disputé par de grands groupes alimentaires internationaux et pharmaceutiques.

Dans les starting-blocks pour les JO de Tokyo

« La philosophie n’est pas la même (que celles des grands groupes, NDLR). Nous nous différencions par le conseil. Sur la centaine d’épreuves dont nous sommes partenaires, comme l’Ultra-trail du Mont-Blanc, le semi-marathon de Paris, mais aussi de nombreux rendez-vous locaux, nos équipes sont présentes pour échanger avec les sportifs professionnels et amateurs », décrit Cédric Le Feur.

Overstims a signé en 2017 un partenariat nutrition de quatre ans avec l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep), et s’est imposé comme fournisseur officiel la Fédération française de cyclisme. C’est ainsi que, dans une quinzaine de mois, la PME morbihannaise sera, elle aussi, sur la ligne de départ des Jeux Olympiques de Tokyo, grâce aux athlètes français. « Nous avons participé à presque toutes les dernières olympiades », dévoilent les dirigeants.

La marque compte aussi des ambassadeurs comme le champion cycliste morbihannais Warren Barguil et le quadruple champion de France de marathon Dominique Chauvelier. Pour autant, pas question de se laisser griser. « Le sport, c’est l’effort, et nous nous l’appliquons. Nous sommes reconnus par le haut niveau, mais nous avons aussi une gamme plus dédiée aux loisirs. » Overstims entend, par exemple, aujourd’hui, s’ouvrir à la marche nordique.

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