Ouest Boissons s'ancre dans le Finistère
# Distribution # Investissement

Ouest Boissons s'ancre dans le Finistère

S'abonner

Ouest Boissons poursuit son maillage sur le grand ouest. Un onzième entrepôt vient d’ouvrir dans le Finistère, à Châteaulin. Prochaine étape : la métropole nantaise. Le distributeur de boissons morbihannais souhaite s’y implanter à moyen terme.

Crée en 2008, Ouest Boissons compte près de 250 collaborateurs en Bretagne et dans le Grand Ouest — Photo : Ouest Boissons

Et de 11 pour Ouest Boissons. Présent en Bretagne, Pays de la Loire et en Normandie, le distributeur de boissons pour professionnels vient de se doter d’une nouvelle implantation. La société morbihannaise investit dans le Finistère ; un projet sur lequel elle planchait depuis cinq ans. "Nous arrivons dans ce département avec humilité et ambitions", souligne Frédéric Pouliquen, le PDG. L’ambition se traduit sur le terrain. Un entrepôt de 2 250 m² vient d’être livré à Châteaulin pour un investissement qui atteint les deux millions d’euros. La réalisation est confiée au constructeur nantais Ioneco et "les travaux sont réalisés à 80 % par des entreprises finistériennes, un choix et un engagement." Sur site, le lancement de l’activité est imminent avec douze personnes pour les débuts. Elles sont issues de la promotion interne et de recrutements. La perspective est d’atteindre un effectif de trente personnes sur ce site d’ici cinq ans. "

L’entrepôt de Chateaulin est entré en service en janvier — Photo : Ouest Boissons

Le choix de Châteaulin n’a pas été fait au hasard. "Nous sommes à équidistance de Brest, Quimper, Crozon et Carhaix. Nous nous appuyons déjà sur un réseau de 80 clients locaux. De plus, nous avons reçu un super accueil de la part des collectivités locales qui ont été très proactives sur différents sujets comme le recrutement par exemple,"souligne Frédéric Pouliquen.

Une implantation à Nantes en projet

Un autre projet d’implantation se dessine à un moyen terme. "D’ici deux ou trois ans, nous voudrions disposer d’un autre entrepôt à Nantes. La Loire-Atlantique est un département dynamique qui correspond à la dynamique de croissance d’Ouest Boissons. Nous sommes déjà à Saint-Nazaire mais ce site a ses limites. La volonté est de se rapprocher de Nantes."Le distributeur de boissons dessert ainsi que de nombreuses villes côtières avec d’importants pics d’activités en périodes touristiques. L’entreprise assure déjà faire du développement commercial sur la métropole nantaise. Un nouvel entrepôt en Loire-Atlantique lui offrirait une nouvelle zone de développement. À date, outre Châteaulin dans le Finistère et Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, elle compte quatre dépôts dans le Morbihan : Brech (son siège social), Lorient, Pontivy et Belle-Ile. "Nous sommes le seul distributeur de boissons à avoir un entrepôt sur place et une cave à vin. Cinq personnes y travaillent à temps plein."

En Côtes-d’Armor, Ouest Boissons est présent à Coëtmieux. Le groupe régional s’appuie sur un bon maillage en Ille-et-Vilaine avec trois sites : Rennes, Saint-Malo qui associe entrepôt et showroom, et Fougères. La société avance aussi ses pions hors région avec des entrepôts dans l’Orne, à La Ferté-Macé et en Mayenne, à Laval. Le dirigeant d’Ouest Boissons aime souvent dire que le groupe indépendant, né en 2008, "est une galaxie de PME. Ce sont des entreprises familiales à l’origine qui revendiquent 75 ans d’activités. Elles ont une histoire sur leur territoire respectif et une proximité à laquelle nous tenons. "

41 M€ de CA perdus en 2 ans

Mais en 2020, la saga bretonne d’Ouest Boissons connaît deux coups d’arrêts sans précédents. Les deux confinements successifs et la fermeture des cafés-hôtels-restaurants (CHR) stoppent brutalement toutes ses activités. "C’est difficile de voir ses entrepôts sans bruit et sans vie. En tout, nous avons connu 10 mois sans activité soit 41 millions d’euros de chiffre d’affaires perdus en deux ans", comptabilise Frédéric Pouliquen. En effet, avec une clientèle composée très majoritairement de professionnels du secteur de la CHR, le groupe a subi la crise sanitaire de plein fouet. Quid donc des salariés, des stocks et des finances ? "Nous n’avons pas eu l’ombre d’une hésitation : le maintien des salaires et des emplois pendant les périodes de confinement était fondamental. Le contact a été maintenu par les cadres avec les équipes. Nous avons fait appel à une coach sportive avec des programmes sportifs à la semaine en visio-conférence : une grande partie de nos équipes fait un travail physique et c’était bénéfique pour tout le monde." De même, avant la reprise, une enquête a été menée auprès des équipes afin de connaître leurs états d’esprits, envies et ce qu’ils préconiseraient si une telle situation devait se reproduire. "Comme dans beaucoup d’entreprises, la période a été source de questionnements, parfois de choix mais nous avons eu beaucoup de retours positifs sur le soutien reçu et le fait d’avoir maintenu les emplois et les salaires." Dans le même temps, Ouest Boissons a conservé des liens avec ses clients "avec qui nous avons des relations proches. Sans eux, nous ne sommes plus là."

Une gestion de bon père de famille

Côté finances, l’entreprise a pu, après un certain temps, bénéficier des aides de l’État avec le chômage et le fonds de solidarité. Ces aides ont pu préserver autant que possible la trésorerie ; mais pour faire face à ses engagements financiers, l’entreprise s’est aussi appuyée sur ses fonds propres. En parallèle, Ouest Boissons a aussi entrepris des opérations anti-gaspi sur ses sites. Elle a proposé au grand public de pouvoir racheter ses stocks de boissons qui arrivaient en date limite de consommation.

Ouest Boissons dispose de 4 200 clients desservis depuis ses onze entrepôts — Photo : Ouest Boissons

Depuis, le contexte a évolué et l’entreprise s’est remise sur les rails. "En cette année 2021 difficile, nos entrepôts liés aux activités saisonnières, notamment touristiques, ont porté nos résultats". L’activité saisonnière est aussi source d’emplois : aux 244 salariés permanents, il faut ajouter une trentaine d’emplois de plus lors de ces pics d’activités. L’entreprise observe aussi un dynamisme de l’Ouest et de la Bretagne. Ces zones attirent de nouvelles populations qui s’installent et consomment dans les restaurants et cafés, générant des commandes en hausse auprès du distributeur.

90 % de produits français

Les perspectives pour 2022 se dessinent déjà. La société a mené une étude prospective. Elle devrait pouvoir revenir au niveau de son chiffre d’affaires de 2019, soit 67 millions d’euros. Sa clientèle se compose à 95 % de cafés, hôtels et restaurants. Les 5 % restants renvoient à des supérettes, des associations et des organisateurs d’événements. Au total, son portefeuille est constitué de 4 200 clients "avec une très grande diversité de taille et de besoins." Le distributeur s’appuie sur une gamme de 4 000 références de boissons où "la bière pèse 50 % du chiffre d’affaires."

Pour ses approvisionnements, le groupe fait le pari des produits locaux avec pas moins d’une quinzaine de brasseries régionales référencées, des torréfacteurs, cidriers, viticulteurs, chocolatiers… "90 % de nos produits vendus sont français et 20 % sont issus de productions locales. Nous souhaitons poursuivre cet engagement de circuits courts et de soutiens aux entreprises régionales dans la mesure où elles peuvent nous offrir des volumes suffisants."

# Distribution # Investissement # Ressources humaines # RSE
Fiche entreprise
Retrouvez toutes les informations sur l’entreprise LOIRE ATLANTIQUE BOISSONS