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Nouvelle usine à Grand-Champ pour CFP
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Nouvelle usine à Grand-Champ pour CFP

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CFP entame sa mutation. Le gros artisan passe à une dimension industrielle avec la construction de son usine à Grand-Champ.

David Gruel et les équipes de CFP prendront bientôt possession de leur nouvel outil industriel. — Photo : Ségolène Mahias

Fin décembre, Clôtures Fermetures Production baissera le rideau à Ploeren pour ouvrir une nouvelle page de son histoire, zone de Lann-Guinet 2 à Grand-Champ. « Nous manquons de place. Cela nous pose de vrais problèmes lors des livraisons et des chargements de nos produits », résume David Gruel, directeur du site depuis le début d’année. Bien connue dans le paysage vannetais, l’entreprise industrielle a la particularité de se situer au coeur d’une des plus importantes zones commerciales de la ville. Une donne liée à l’histoire : lors de son implantation, elle était seule à cet endroit.

A l’étroit et freiné dans sa croissance, le fabricant de portails et de clôtures, en PVC et en aluminium, s’est donc mis en quête d’un nouveau site pour poursuivre sa croissance. Ce choix a été validé en 2014 lors du rachat de l’entreprise par le Corrézien Lilian Fraysse et Jean-Luc Lallemant, eux-mêmes dirigeants de plusieurs sociétés dont Men 85 (85), pour le premier, et en région Champagne pour le second.

2,5 millions d’euros investis

« Les délais étaient courts. Nous voulions disposer d’une usine adaptée à notre activité et nos volumes actuels. Il fallait aussi avoir suffisamment de place pour les déchargements et le parking », rappelle David Gruel. Après avoir étudié une opportunité à Elven, c’est finalement à Grand-Champ que la construction de la nouvelle usine s’achève. « Yves Bleunven, le maire et vice-président en charge de l’économie de Golfe du Morbihan Vannes Agglomération, a été persuasif et son équipe a été au top pour mener ce projet. » Les dimensions du site ne passent pas inaperçues avec leurs 7 mètres de haut et leurs 4300 mètres carrés au sol. 2,5 millions d’euros sont investis « pour passer de gros artisans à industriels ». Une autre étape est prévue en 2019 : l’usine a été conçue pour accueillir une chaîne de laquage. Après l’obtention des autorisations nécessaires, elle permettra à CFP de laquer une grande partie des pièces métalliques qu’elle travaille. Actuellement, l’entreprise sous-traite cette opération à un laqueur extérieur. En intégrant ce savoir-faire, elle entend faire des gains de process et de rentabilité. « Nous espérons doubler notre chiffre d’affaires d’ici cinq ans. Il atteint actuellement 5 millions d’euros. »

L’essor de l’aluminium

CFP s’appuie sur un effectif de trente salariés et s’apprête à recruter. « 3 ou 4 personnes vont nous rejoindre à l’arrivée à Grand-Champ. L’interim est pour nous une bonne façon de trouver nos futurs salariés », dévoile le directeur du site. De 30 personnes, l’équipe pourrait passer à 45 salariés dans les prochaines années. Ces perspectives de croissance structurelle suivent l’essor de l’aluminium. « C’est une tendance forte. L’aluminium prend une place de plus en plus importante et même au coeur de l’été, cela ne s’est pas démenti. » Si le PVC n’a pas dit son dernier mot chez CFP, il est passé de 50 % il y a encore deux ou trois ans, à 30 % aujourd’hui. Si l’entreprise revendique son savoir-faire sur les deux matières, elle a décidé de lancer une nouvelle gamme en aluminium. « Elle avait une quinzaine d’années et était donc un peu vieillotte. En interne, avec notre bureau d’études, nous sommes partis d’une page blanche. Cette gamme a reçu un très bon accueil au salon Batimat. » Au sein de CFP, le pari de l’innovation semble bien ancré. L’engagement est de présenter cinq nouveaux portails tous les ans.

BtoB et sur-mesure

Connue pour ses portails, la société fabrique aussi des clôtures avec une particularité qui est de ne faire que du sur-mesure. Pas de séries donc ! Un parti pris : « l’orientation est volontairement sur la qualité plus que se positionner sur des volumes. » Conçus près de Vannes, les produits de CFP sont ensuite expédiés partout en France. La société ne travaille qu’en BtoB. Elle s’appuie sur un réseau de 15 agents commerciaux. Sa clientèle est constituée de fenêtriers, de menuisiers ou bien encore de négociants en matériaux. Son positionnement est très fort dans le Grand Ouest : elle y réalise les 3/4 de son chiffre d’affaires.

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