Nouvelle extension en vue pour le distributeur de produits écologiques Ecodis
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Nouvelle extension en vue pour le distributeur de produits écologiques Ecodis

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Après une croissance du chiffre d'affaires record en 2016 (+46 %), Ecodis devrait encore progresser d'environ 23 % en 2017 à 16 millions d'euros de chiffre d'affaires pour quarante salariés. La société de Saint-Nolff, spécialisée dans le développement et la distribution de produits écologiques hors alimentaires, programme déjà une nouvelle extension pour 2018-2019. Elle recherche un terrain supplémentaire zone de Kerboulard pour gagner 2.000 m² de bureaux et d'espace logistique.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Distributeur d'articles non alimentaires écologiques au travers de sept marques (La droguerie écologique, Ah table !, Anaé, Blue, La Belle Potagère, Zélio, By Venga), mais aussi développeur de ses propres produits (lessive écologique notamment), Ecodis out-performera encore en 2017 avec une croissance double à celle du secteur.

Avec des budgets publicitaires à minima, l'entreprise, qui édite seulement deux catalogues par an (un général et un spécial Noël), gagne des parts de marché auprès des magasins bio comme des particuliers. L'export atteint désormais 10 % du chiffre d'affaires et fait figure de relais de croissance encore largement sous exploité. « Nous bénéficions certes de notre antériorité - nous avons été pionnier sur ce secteur -, argue Marie-Laurence Le Ray, mais surtout nous innovons beaucoup. Nous collons au maximum aux attentes des clients, testons les produits par nos propres équipes. » Ecodis commercialise ainsi 1.500 produits mais nombre de gammes détonnent en réalité par leur simplicité : « Notre gamme dans les produits ménagers est très resserrée. Les références sont très accessibles, multi-usages. L'acide citrique et le bicarbonate sont des musts. Avec quelques ingrédients très abordables, on peut nettoyer toute la maison, poursuit la directrice adjointe d'Ecodis, ingénieure agronome en charge de l'innovation et de la qualité produit. Notre capacité d'innovation prend une place de plus en plus importante. »

Gérer la croissance et... dénicher du made-in-France

C'est le sens de l'extension déjà dans les cartons – mais dont le budget n'a pas encore été arrêté - et qui fait suite à celle déjà réalisée en 2015. Passée de 1.100 m² à 2.300 m² après un investissement de 700.000 euros, Ecodis est déjà à l'étroit dans ses locaux. Pour preuve, plusieurs centaines de palettes doivent être stockées à l'extérieur. En trois ans, l'effectif est passé de 18 à 40 personnes, le chiffre d'affaires, lui, de 7,5 à 13 millions d'euros. Quatre-cinq postes seront encore créés à minima d'ici 2018, avant même cette nouvelle extension.

Outre les problématiques inhérentes à la gestion de la croissance, l'approvisionnement demeure l'une des problématiques essentielles. L'entreprise morbihannaise peine à se fournir en France. « La désindustrialisation a fait perdre un certain nombre de savoir-faire. Nous nous tournons beaucoup vers l'Allemagne et la Suisse, faute de filières pérennes dans l'hexagone, alors que nous sommes attachés aux marques françaises. » Parmi les derniers partenariats en date : les jeux en bois avec un tourneur de Franche-Comté, mais aussi la pâte à modeler végétale sur une base sans gluten, dont il n'existe qu'un seul fabricant en France.

Fondée et dirigée par Didier Le Gars, Ecodis a opté pour un changement de statut unique en France.

Pour se protéger de l'appétit de la concurrence, un fonds de dotation, Ecodyssée, a été mis en place et détient le capital de la société. Les actionnaires ont vendu leurs parts au fonds de dotation et y siègent depuis le 1er janvier 2017. Outre la pérennisation du modèle économique et social de l'entreprise, ce montage facilitera sa transmission. Le conseil d'administration est composé des trois directeurs (Didier Le Gars, Marie-Laurence Le Ray et Pierre-Alain Gaschard, directeur logistique) plus un quatrième membre extérieur.

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