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Nouveau siège, nouvelles boutiques pour Mousqueton
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Nouveau siège, nouvelles boutiques pour Mousqueton

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Regroupement des sites logistiques sur son nouveau siège de Plescop, ouvertures de boutiques attendues à Vannes et Dinan après Quimper en 2017... Le bureau de style et grossiste en vêtements Mousqueton poursuit son développement en Bretagne, mais aussi à l'export.

— Photo : Xavier Eveillé

Fondée en 2003, implantée à Plescop, depuis 2011, l'entreprise Mousqueton ouvre son nouveau siège zone de Trehuinec, au bord de la RD 779. Le grossiste en vêtements marins, qui dessine ses propres collections, regroupe par la même occasion ses trois dépôts sur 2000 m² de stockage sur le site. Il renforce ses effectifs avec trois recrutements, à environ 20 salariés (35 à 40 en saison).

Le développement de la PME passe aussi par l'ouverture de boutiques en nom propre. Prévue à l’automne 2017, la 10e boutique va ouvrir ses portes place Henri-IV à Vannes, en avril. Une autre est prévue à Dinan : elle a été également retardée à cause d’un incendie dans l’immeuble, peu avant l’ouverture initialement programmée.

Progressions sur l’Europe du Nord

En dépit de ces vicissitudes, Mousqueton poursuit sa croissance (près de 20 % en 2017 à 5,4 millions d’euros de chiffre d’affaires) et compte désormais 350 clients, dont 50 % sont situés à l’étranger. « On croît dans un marché stable avec des perspectives intéressantes en Europe du Nord. Nos vêtements plaisent pour leur qualité, leur style marin et le choix de couleurs vives, très en vogue en Scandinavie, en Allemagne, aux Pays-Bas… C’est là-bas que nous réalisons l’essentiel de nos progressions », observe Pascal Opsomer, À l’inverse, Mousqueton peine à gagner des parts de marché au-dessous d’Arcachon. « Nos vêtements sont jugés trop chauds pour le Sud ! Mais l’Europe du Nord nous va bien, d’autant que nous sommes bien placés sur le moyen gamme. »

Frédérique Gignoux et Pascal Opsomer, co-associés de Mousqueton, basée à Plescop — Photo : Xavier Eveillé

« Nous sommes favorables à une meilleure traçabilité »

L’export atteint 30 à 35 % du chiffre d’affaires. Les pulls sont fabriqués en Bretagne, l’essentiel des références en Europe de l’Est, Turquie, Chine. « Nous cherchons à relocaliser certaines productions. Tout l’enjeu est là : la clientèle nous attend au tournant sur l’origine de nos vêtements mais peu sont prêts à mettre le prix quand c’est le cas. » Et de pointer d’autres contradictions, comme l’attachement du public à certaines marques qui ne fabriquent pas davantage dans la région. « Nous serions favorables à une traçabilité obligatoire des vêtements, cela remettrait les pendules à l’heure sur l’origine de certaines marques. Et il serait bon de préciser aussi le lieu de conception du stylisme. » Mousqueton réalise deux collections par an, au sein de son propre bureau de style de trois personnes et d’un infographiste, sous la responsabilité de Frédérique Gignoux, associée.

Le développement boutique, en France, est aussi associé à la conception de vêtements de plus en plus élaborés dans ses formes, ses pièces, ses coloris.

Mousqueton travaille par ailleurs sur la modernisation de son ERP, déjà performant mais amené à apporter encore plus de réactivité. « Tous les objectifs mis en place sur cinq ans ont été atteints au bout de trois exercices. Cela nous donne l’énergie d’avancer. Quand ça marche, on avance encore plus », conclut Pascal Opsomer qui a dû composer avec les retards des boutiques. Celle de Vannes a coûté six mois de loyers. Sans cet aléa, le résultat net, déjà positif, aurait été d'autant amélioré.

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