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Nouveau départ pour Octopus Biosafety et ses robots de désinfection
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Nouveau départ pour Octopus Biosafety et ses robots de désinfection

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Après s'être implantée à Auray en 2020, Octopus Biosafety est désormais présidée par le Morbihannais Bertrand Vergne. L'entreprise, spécialisée dans la mise au point de solutions de désinfections et de robots autonomes, lance la commercialisation de ses produits en santé humaine et animale.

Bertrand Vergne, nouveau PDG d'Octopus Biosafety, mise beaucoup sur son unité mobile de désinfection et son robot autonome dédié aux élevages avicoles — Photo : Ségolène Mahias

L’heure est aux évolutions chez Octopus et ses robots de désinfection. Après avoir opéré un déménagement de siège social de Cholet à Auray, la PME de 14 salariés a laissé place à Octopus Robots pour devenir Octopus Biosafety. Tout dernièrement, sa direction a changé : Bertrand Vergne, directeur général délégué est devenu président-directeur général en remplacement d’Olivier Somville, qui avait repris l’entreprise en 2004. Ce dernier n’exerce plus de fonctions dans la société.

Désinfection certifiée

L’ensemble de ces changements renvoie à la nouvelle stratégie d’Octopus et à ses ambitions. En effet, la société cotée en Bourse revient de loin. Très innovante, elle était au bord du dépôt de bilan en 2019. "L’entreprise était positionnée sur de nombreux marchés, la R & D est consommatrice de cash, certaines innovations comme la possibilité de désinfecter un supermarché n’avaient pas séduit en 2016. Heureusement, elle avait pu rebondir avec son marché avicole. Et puis la Covid est arrivée", rappelle Bertrand Vergne. Dès son arrivée chez Octopus début 2020, le dirigeant mobilise l’équipe pour travailler sur une solution de désinfection mobile et autonome. Le Biosafety Mini est sorti en septembre 2020. Pilotée à partir d’un smartphone, cette box permet à son utilisateur de désinfecter tout type de surfaces et de lui délivrer un certificat de désinfection une fois l’opération terminée. Une fois après avoir renseigné la surface de la pièce jusqu’à 150 m3, le Biosafety Mini calibre la quantité de biocide adaptée. "Je suis convaincu que la désinfection va rester dans notre quotidien. La mise au point de cette solution permet aux professionnels comme aux non-professionnels de la décontamination de désinfecter." Et les usages sont nombreux : le club de rugby d’Oyonnax l’utilise déjà. Les hôtels, restaurants, campings sont aussi sur les rangs. Brevetée, cette technologie est commercialisée entre 2 000 et 4 000 euros l’unité. "Nous croyons beaucoup dans ces produits car la désinfection beaucoup en font mais sans traçabilité, suivi et certification pour les usagers des espaces concernés." Octopus Biosafety vient de recruter un alternant dont la mission sera de mener des actions auprès de grands comptes mais aussi en local pour appuyer la commercialisation de ces innovations. La production d’un millier de pièces de Biosafety Mini est lancée.

Rentable à moyen terme

L’entreprise, qui n’a enregistré son premier chiffre d’affaires qu’en 2020, entend faire de cette année, une année de commercialisation de ses produits. " L’objectif est de faire d’Octopus une entreprise prospère d’ici trois ans.". Pour cela, la société mise également sur le marché avicole. Octopus Biosafety a achevé les développements autour d’un robot dédié dont la commercialisation est prévue pour juin. Il permet d’assainir les litières des volailles et d’éviter le développement de bactéries ou de maladies. Ce robot intervient de manière autonome. Un important travail de R & D a été réalisé pour qu’il intervienne sans effrayer les volailles. "Le marché est là, le robot est attendu aux États-Unis, en Russie… Pour l’heure, nous allons nous concentrer sur la France. La distribution va se faire via le réseau Espace Émeraude, l’enseigne de vente de matériel agricole."

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