Dans la famille de Nodus Factory, le concepteur d’attaches textiles de haute technicité, je demande Nodus Ostrea, son département spécialisé dans les produits à destination de l’ostréiculture. Pour la PME de Sarzeau qui réalise 1 M€ de chiffre d’affaires, ses 11 salariés et son dirigeant Yves Laurant, l’année 2020 démarre sous les meilleurs auspices. Et son carnet de commandes lui permet de garder le cap malgré le contexte du coronavirus.
Révolution pour l’élevage des huîtres sur tables
« Nous avons finalisé un marché de 300 000 euros au premier trimestre dans le secteur de l’ostréiculture avec son dispositif d’attache innovant : le T-Ostrea, » dévoile Yves Laurant. Le T-Ostrea est une attache textile qui a fait ses preuves dans les tempêtes automnales et hivernales. Sur cette même lancée de gammes de produits pour les ostréiculteurs, Nodus Factory et son Float Ostrea gagnent aussi des clients.
Ce flotteur accroché aux poches d’huîtres, posées sur les tables d’élevage, permet un mouvement de balancier. « Ce mouvement est proche du mouvement des huîtres tel qu’il est en milieu naturel. La poche se lève et bouge au gré des marées », explique le chef d’entreprise. Outre une réduction de la pénibilité pour les ostréiculteurs qui n’ont plus à retourner les poches, et des gains de productivité, les tests menés montrent une baisse de la mortalité des huîtres ainsi qu’une croissance plus harmonieuse. 10 000 float ostrea sont en cours de fabrication ou d’expédition vers des exploitations ostréicoles.
C’est en baie de Cancale et en Charente-Maritime que se situent les premiers clients de Nodus. L’entreprise, implantée en terres ostréicoles n’est pas encore prophète en son pays mais cela ne saurait tarder. Elle va poursuivre des tests en rivière de Pénerf. Ces développements sur ce marché de l’huître génèrent aujourd’hui 50 % de son chiffre d’affaires. Ils lui permettent aussi de conforter ses équipes. La société créée deux postes de commerciaux et un poste de coordinateur/trice des ventes. Outre l’ostréiculture, Nodus Factory a aussi fait ses premières gammes dans le nautisme.
À l’assaut des salles d’escalade
Ses connecteurs textiles, mousquetons ou autres manilles, via Nodus Factory Sails, lui ouvrent des horizons internationaux. « Nous vendons en Australie et en Nouvelle-Zélande. » La start-up créée en 2015, « devenue scale-up » comme la qualifie son dirigeant, décline aussi ses produits dans le secteur maritime et industriel. « Nous sommes sur un marché de remplacement du métal. » Elle sait aussi saisir des opportunités. Nodus vient ainsi de décrocher un beau contrat auprès du groupe français Arkose. La TPE va équiper les 11 salles d’escalade du groupe. « Nous cherchons des niches où nous pouvons répondre à des problématiques. »