Nodus Factory lance ses premières grandes séries avec l'Adapei de Loire-Atlantique
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Nodus Factory lance ses premières grandes séries avec l'Adapei de Loire-Atlantique

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Créé en 2015, le bureau d'ingénierie et manufacturier Nodus Factory tire du matelotage traditionnel des usages innovants pour l'industrie. Il a capté un marché inédit pour la conchyliculture, enregistrant ses premières grandes séries. La startup a créé 7 emplois, en avance sur son prévisionnel.

— Photo : Xavier Eveillé

La startup Nodus Factory, à Sarzeau (Morbihan), se mue en scale-up. Elle franchit le stade de l'épreuve de force par vent favorable : la levée de fonds réalisée au printemps auprès de Proximea, bouclée en trois heures seulement, devait permettre de créer trois postes - six mois après, Nodus Factory en a créé sept. Le middle management est en place avec le recrutement d’Odile Laborie, directrice générale, l’ingénierie process étant structurée autour de Sophie Bouliane. Dans la foulée des recrutements effectués, l’entreprise a doublé sa surface, zone de Kerollaire (environ 400 m²).

Essor de production pour l’ostréiculture

Il faut dire qu’Yves Laurant, le fondateur, architecte de métier, a développé le bureau d’études spécialisé dans les connecteurs pour accastillage textile en l’adossant à une structure de production originale, avec l’Adapei (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales) de Loire-Atlantique. « Nous envisagions de travailler avec l’Adapei du Morbihan, mais c’est finalement avec les Esat de la Loire-Atlantique que nous collaborons. C’était notre volonté de travailler avec le monde du handicap. Pour relocaliser et non pour se donner bonne conscience. L’Adapei de Loire-Atlantique est d’ailleurs entrée au capital de Nodus Factory, c’est un geste fort », insiste le dirigeant.

L’Adapei de Loire-Atlantique fabrique notamment pour Nodus Factory un système d’accroche dans l’ostréiculture qui révolutionne la manutention des poches ostréicoles sur des lignes de plus de cent mètres de long. Ce système, qui peut être équipé de capteurs, permet à la fois de gagner du temps, de réduire la pénibilité et d’assurer une meilleure résistance en cas de tempête. Un exploitant de Cancale s’est équipé ainsi de 18 000 mousquetons de Nodus Factory sur 9 000 paniers pour un total de 60 km de filière. D’autres commandes suivent. Le marché offre également des débouchés à l’international, notamment au Japon, en Australie, aux États-Unis, en Irlande, « où les fermes aquacoles sont de grande dimension ». Les potentialités se comptent en millions de pièces.

Partenariat avec Accastillage Diffusion

Ces dernières années, Nodus Factory a exploré et repensé les méthodes de matelotage traditionnelles en en retirant une quarantaine de brevets, comme Textile Smart® et T Drop®, avec des validations auprès de Veritas et de l’Ifremer. Le nautisme est le berceau de l’activité, mais les applications touchent de nombreux secteurs : conchyliculture, donc, mais aussi bâtiment, grande industrie…

La jeune société de Sarzeau est ainsi sollicitée par des entreprises spécialisées dans les exosquelettes et la fabrication de poulies, « à partir du moment où il y a de la tension, du levage, précise Yves Laurant. Nous ne vendons pas des cordages, nous vendons des systèmes, développés pour certains avec l’Université de Bretagne-Sud (UBS). Notre approche est à la fois celle d’un prototypeur et celle d’un industriel. Et en ce sens, l’association industrielle avec l’Adapei de Loire-Atlantique apporte de la réactivité de la petite à la grande série. » Les deux années à venir vont d’ailleurs être largement consacrées au renforcement de Nodus Factory sur les salons industriels internationaux.

Enfin, Nodus Factory soigne aussi ses solutions dans la voile pour les particuliers. Une refonte du site va permettre d’améliorer la prise de commandes, avec un panier en direct et un accompagnement client de type call-center : « Nous allons travailler également le sur mesure en ligne, en partenariat avec Accastillage Diffusion », indique Yves Laurant.

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