Morbihan : Jean Floc'h met l'accent sur les produits élaborés
# Industrie # Investissement

Morbihan : Jean Floc'h met l'accent sur les produits élaborés

S'abonner
Jean Floc'h, groupe d'abattage et de transformation de viande de porc basé à Locminé, veut renforcer son activité en produits à valeur ajoutée. 9,5 M€ sont investis pour moderniser l'usine de Baud. Le groupe a aussi fait l'acquisition de Cap Diana, spécialisée dans les solutions culinaires.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Spécialisée dans la conserverie de pâté et la salaison (saucisse, lardons), l'usine de Baud qui figure parmi les douze sites de production de Jean Floc'h, va être agrandie de 4.000 m². Les travaux ont démarré fin 2015 et doivent s'achever fin 2016. L'opération représente près de 9,5 M€, sur trois ans, pour le groupe d'abattage et de transformation de viande de porc aux 500 M€ de chiffre d'affaires consolidé.

Un process innovant

Le site de Baud en génère 60 M€. Il emploie quelque 200 salariés sur les 1.500 que compte le groupe Jean Floc'h. Sa capacité de production actuelle est de 20.000 T par an. Des volumes qui pourraient augmenter sensiblement, mais le but est surtout ici « d'améliorer le process industriel en dotant le site de Baud d'outils technologiques innovants », indique Michel Boulaire, P-dg du groupe depuis 2006, qui, cultivant le secret industriel, n'en dira pas plus sur les caractéristiques techniques de cette modernisation. Sur un plan stratégique, elle s'inscrit dans la volonté du groupe Jean Floc'h de renforcer ses productions à valeur ajoutée.

La moitié du CA en produits élaborés

« Le consommateur est aujourd'hui demandeur de produits élaborés, prêts à l'emploi, qui soient à la fois faciles à utiliser et agréables à manger. C'est pour faire face à cette demande que nous avons considéré judicieux d'agrandir Baud ! », motive le P-dg d'un groupe dont les produits élaborés représentent près de la moitié du chiffre d'affaires. « La pérennité du groupe passera par cette recherche de la valeur ajoutée ». De fait, « aujourd'hui tous nos investissements sont axés sur les usines de fabrication de produits élaborés, que ce soit en investissements purs ou en acquisition de nouveaux sites de fabrication », insiste Michel Boulaire.

30 M€ de CA pour Cap Diana

Le groupe Jean Floc'h a ainsi racheté, le 1er juillet 2015, Cap Diana. Fondée en 1976, filiale du groupe Diana, cette société basée à Pleucadeuc, est historiquement spécialisée dans la fabrication de bardes de gras de porc qui enrobent les viandes et destinées aux industriels de l'alimentaire. Au fil du temps, elle s'est également diversifiée dans les solutions culinaires, notamment les sauces et garnitures prêtes à l'emploi pour le monde de la restauration. Employant 165 personnes, elle réalisait, au moment de l'acquisition, 30 M€ de CA. L'entreprise de Pleucadeuc a été rebaptisée Cap Solutions Culinaires et dotée d'un nouveau logo et d'une nouvelle signature « Révélons vos saveurs ».

Nouveaux débouchés

« Cette acquisition, qui reste en lien avec les métiers du porc, permet d'élargir notre palette d'activités, de mutualiser les fichiers clients et nous offre des débouchés supplémentaires », se satisfait Michel Boulaire. Il espère voir le CA de Cap Solutions Culinaires progresser naturellement autour de ses produits phares. Le P-dg du groupe Jean Floc'h n'exclut d'ailleurs pas de futurs investissements pour accompagner cette croissance.

Rester compétitif sur le marché européen

« Nous investissons en moyenne 10 M€ chaque année dans nos sites industriels pour les moderniser, pour être performants, pour utiliser les techniques nouvelles qui sont mises à notre disposition. Si nous ne le faisons pas, nous perdrons en compétitivité sur le marché européen », observe Michel Boulaire. La part de l'export représente 30 % du CA consolidé de Jean Floc'h, qui vend surtout en Europe et en Asie. « Le marché français est stable, aujourd'hui la croissance de l'entreprise est donc à l'export. Notre volonté est de rester sur ce niveau de 30 %, en travaillant bien notre présence sur ces deux zones », conclut Michel Boulaire.

# Industrie # Investissement