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Lorient : Le centre-ville se remobilise
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Lorient : Le centre-ville se remobilise

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Commerce Après plus de deux ans de sommeil, l'association des commerçants de centre-ville de Lorient renaît. Une nouvelle équipe est en place et est déterminée. De son côté, la Jeune chambre économique lance une consultation publique pour imaginer le centre de demain.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Face à un commerce vide, il y a deux comportements : ceux qui se lamentent et ceux qui ceux demandent pourquoi cela arrivent. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les initiatives fleurissent ces derniers mois. Le 5 juin, la Jeune Chambre Economique (JCE) de Lorient a lancé une consultation publique autour de cette problématique épineuse. L'objectif : comprendre ce qui arrive au commerce de centre-ville et sonder la population sur ses habitudes de consommation et les solutions qu'elle imagine. « Autour d'ateliers participatifs, nous avons échangé sur les problématiques de l'animation, des transports, des aménagements, etc. » détaillent Boris Clément et Stéphane Daniel, membres de la jeune chambre et responsables de l'opération. Cette consultation va donner naissance à un livre blanc du commerce, recueillant doléances et solutions, destiné aux élus lorientais. Si les équipes de la JCE organisent l'évènement sans solutions clés en main, ils ont bien quelques idées sur le mal qui ronge le commerce lorientais et les réponses à apporter. « Peut être faudra t-il regarder du côté des horaires d'ouvertures. Il faut considérer que du business peut être fait entre 12 h et 14 h, ainsi que plus tard le soir », avancent les deux responsables.




L'association des commerçants renaît

Cette initiative est largement soutenue par la nouvelle association des commerçants du centre-ville : « Lorient Compagnie des commerces ». Son président, Florian Moureaud, dirige l'entreprise Escales Bien Être, rue du Maréchal Foch. En sommeil pendant environ deux ans, l'association des commerçants renaît de ses cendres avec une équipe nouvelle et motivée. « Il n'y a eu aucun projet pendant deux ans. Nous avons l'envie de rendre le centre-ville attractif », annonce le nouveau président. Pour cela, l'association travaille au recrutement d'un animateur de centre-ville. « Il devrait être en place dès septembre. À terme, d'ici deux à trois ans, nous comptons aussi recruter un manager de centre-ville. Son rôle sera de travailler avec la mairie, la CCI, la chambre de métiers, et les agences immobilières pour rebooster l'installation commerciale ». En attendant, les animations commerciales refleurissent. Braderies, évènements commerciaux, etc. C'est tout l'attirail d'une union commerciale qui se met en place.




« Lorient reste attractive »

Pour Philippe Flatres, dirigeant de l'Immobilière d'entreprise (18 salariés, 5 agences, chiffre d'affaires non communiqué), réseau d'agences spécialisées dans l'immobilier professionnel, le centre-ville reste en souffrance. « Lorient n'est pas différent du reste de la France. Son centre-ville souffre. Nous avons recensé 8,6 % d'espaces vides, sur les 500 que compte Lorient. On peut faire la comparaison avec Vannes, qui n'a quasiment pas de locaux vacants dans son centre ». Pourquoi cette différence ? « Vannes a moins d'espaces à proposer, et une période touristique plus longue. À Lorient, le pic est atteint avec le festival interceltique. C'est une question de dynamique touristique et d'attrait. En revanche, Vannes connaît une offre trop importante en périphérie. » Alors est-ce une simple question d'offre et de demande ? « Oui », assure Philippe Flatres. « À Lorient, les prix ne sont pas en cause. Le montant d'un pas de porte s'est considérablement réduit ces dernières années. Ce qui valait 100 il y a trois ans vaut 50 aujourd'hui. Il faut voir que Lorient est une ville bien moins chère que Vannes ou Quimper. De l'ordre de - 20 à - 30 %. Et la gratuité des parkings restent un atout indéniable. C'est la seule ville de l'Ouest de cette taille à l'avoir conservé. » D'une manière générale, « le marché est ultra favorable aux acheteurs, car l'offre est très importante. Sur le marché locatif, les propriétaires restent frileux, car ils n'ont pas la volonté de dévaluer leurs biens immobiliers. C'est compréhensible, car les baux commerciaux durent neuf ans, et vous devez parfois verser une indemnité à votre locataire lorsqu'il quitte votre bien. Ce sont des conditions qui font réfléchir. »

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