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Les engagements locaux portent leurs fruits à La Cour d'Orgères
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Les engagements locaux portent leurs fruits à La Cour d'Orgères

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Approvisionnements locaux privilégiés, collaboration avec un Esat, soutien à des associations environnementales, etc, ... le confiturier morbihannais La Cour d'Orgères choisit de s'engager sur le territoire. Prochaine étape : faire son bilan carbone.

Vérène et Marie-Charlotte Indekeu dirigent La Cour d'Orgères, le fabricant artisanal de confitures de Quiberon. — Photo : Cour d'Orgères

Le bien manger et la préservation de l’environnement. Voici ce qui, résumé, anime Vérène et Marie-Charlotte Indekeu, les deux "sœurs confiture" comme elles sont souvent appelées. Le duo est à la tête de La Cour d'Orgères, le fabricant de confitures artisanales de Quiberon. La société, qui emploie 38 salariés et qui réalise 3 millions d’euros de chiffre d’affaires, vient de fêter ses 50 ans. Créée par les parents de Vérène et Marie-Charlotte Indekeu, la PME s'attache à choisir ses fruits de saison en saison et à les transformer en confitures après une cuisson au chaudron. "Nous travaillons au maximum avec des producteurs locaux. Ainsi, nous avons des mûres sauvages de Quiberon, des kiwis dans l’agglomération de Lorient et même de la fraise de Belle-Ile." Quand l’entreprise ne parvient pas à sourcer localement ou dans le grand-ouest, elle se tourne aussi vers des producteurs installés en France. Seule "entorse" à ce made in France, ses confitures exotiques dont les fruits ne poussent pas en France.

L’engagement de la Cour d’Orgères, c’est aussi la fidélité à Quiberon. "Nos salariés vivent sur ce territoire où il y a plus d’emplois saisonniers liés à l’activité touristique. Ce n’est pas simple d’y décrocher un CDI. Nous avons grandi avec la plupart d’entre eux, ils ont un grand engagement, une vraie fidélité à l’entreprise et des savoir-faire uniques. Il faut du temps pour devenir artisan confiturier." Chaque année, 93 000 tonnes de confitures sont produites et quelque 200 000 pots sont commercialisés. Le positionnement est volontairement premium avec une cuisson lente au chaudron sans colorant ni conservateur.

Une collaboration avec un Esat

Depuis une dizaine d’années, les deux sœurs Indekeu ont fait le choix de travailler avec l’Esat de Ploemeur afin d’assurer la découpe de ses fruits. "C’est une belle collaboration et c’est une reconnaissance de leurs compétences."

L’attachement au local se traduit aussi par l’implantation des boutiques de la Cour d’Orgères. L’entreprise compte huit boutiques dans le Morbihan et en Loire-Atlantique. Une neuvième va ouvrir d’ici le mois de mai. Sans dévoiler son emplacement, les deux dirigeants indiquent "que le développement futur des magasins se fera encore et toujours en Bretagne. Nous ne sommes pas encore en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère." Outre dans ses boutiques et son e-shop, la société commercialise ses produits via son réseau de 200 revendeurs en France

La Cour d'Orgères souhaite aussi agir pour la préservation de l’environnement. C’est ainsi qu'une partie des bénéfices d’une collection de confitures à l’association Surfrider Foundation qui œuvre à la protection des océans. Elles soutiennent aussi des navigatrices et une planchiste ainsi que Bretagne Vivante, l’association de protection de la nature : "sans nature préservée, nous n’aurons plus de fruits. Lors du Black Friday, nous avons proposé à nos clients de leur accorder une remise de 20 % et que cette remise soit reversée à Bretagne Vivante. Ils ont été réceptifs."

Prochaine étape pour le confiturier : faire son bilan carbone. Soucieuse de son impact environnemental lors de ses achats, de ses déplacements, l'entreprise entend s'appuyer sur des ressources extérieures pour dresser ce bilan et actionner des leviers d'amélioration.

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