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Les drones flottants ouvrent un avenir prometteur à IMS
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Les drones flottants ouvrent un avenir prometteur à IMS

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Société basée près du port de la Trinité-sur-Mer, Innovative Maritime Solutions (IMS) propose des drones navals avec des applications toujours plus étendues. Affichant une croissance soutenue, son plan de charge est quasiment plein pour 2023.

L'équipe de la TPE morbihannaise Innovative Maritime Solutions (IMS), basée à Saint-Philibert — Photo : Bertrand Tardiveau

Lancée il y a une dizaine d'années par Pierre Bourcier sous les noms de Seaway, puis Texys Marine, l'entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de drones flottants a bien grandi. Rebaptisée Innovative Maritime Solutions (IMS), elle a été rachetée en 2019 par le groupe belge GeoXYZ, l'un des principaux fournisseurs européens de prestations hydrographiques et géophysiques (300 salariés, une trentaine d'embarcations, environ 40 millions d'euros de chiffre d'affaires).

Une nouvelle page a été tournée en 2022 avec le départ de Pierre Bourcier, lequel a cédé à Sébastien Manigot la direction opérationnelle de sa pépite morbihannaise qui compte aujourd'hui 8 salariés pour un 1 million d'euros de chiffre d'affaires. "Avec une douzaine de drones livrés cette année, et un carnet de commandes presque rempli pour 2023, notre activité progresse en moyenne de l'ordre de 15 à 20 %," se félicite le nouveau dirigeant, âgé de 39 ans, ingénieur passé par l'offshore pétrolier avant son arrivée en 2021 chez IMS.

Prix de départ autour de 30 000 euros

Installé dans un atelier de 1 000 m2,à Saint-Philibert, près du port de la Trinité-sur-Mer, le fabricant propose aujourd'hui une gamme de quatre drones de surface, qui affichent des longueurs de 1,30 mètre, 1,80 mètre, 3 mètres et 6,80 mètres, avec une autonomie qui passe de 6 à 36 heures selon les modèles. Le prix de départ est situé autour de 30 000 euros. "Outre notre maison-mère belge, nos produits intéressent les administrations et entreprises en vue de réaliser des relevés de profondeur ainsi que des mesures de paramètres environnementaux ou physico-chimiques : salinité, turbidité, oxygénation, etc. Ces unités interviennent aussi bien dans les ports et en haute mer que pour les voies navigables et fluviales," précise Sébastien Manigot. Son équipe se partage entre deux ensembles : un pôle fabrication, qui compte notamment deux électroniciens et un stratifieur pour produire les plus petits flotteurs en matériaux composites par infusion sous vide – le plus grand modèle est construit en aluminium par un sous-traitant, et un bureau d'études de cinq personnes sous la responsabilité de Quentin Cardinal, ingénieur roboticien diplômé de l'Ensta à Brest.

Kits de dronisation

"Sur l'eau, nos plateformes peuvent en principe tout accomplir. Les débouchés qui s'ouvrent à nous mettent encore un peu de temps à se matérialiser mais ils foisonnent, à commencer par les énergies marines renouvelables mais aussi la Défense ou encore la pêche," avance Sébastien Manigot, dont l'entreprise participe également à d'importants programmes de R&D. IMS travaille notamment à des "kits de dronisation" des navires ou encore à des dispositifs de drones embarqués par d'autres drones pour des déploiements facilités.

Dans le même temps, dans le sillage des marchés défrichés par Pierre Bourcier, l'entreprise cultive son savoir-faire sur l'accompagnement des compétitions de voile. Une douzaine de bouées dérivantes permettant de mesurer notamment le vent et le courant ont ainsi commercialisées en vue des épreuves nautiques pour les prochains Jeux Olympiques de Paris en 2024.

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