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Les chocolats Au Petit prince s'apprêtent à prendre leur envol
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Les chocolats Au Petit prince s'apprêtent à prendre leur envol

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Fondé par le chef pâtissier Maëlig Georgelin, Au petit prince procède à une extension de son laboratoire de Pluvigner pour septembre et vise les 60 salariés cette année. Ses chocolats et pâtisseries haut de gamme séduisent aussi Asie et Moyen-Orient.

Valentin Le Nerse, responsable chocolaterie, Maëlig Georgelin et Célia Cuminet, responsable pâtisserie. Le trio a remporté Le Meilleur Pâtissier Professionnels sur M6 en 2019 — Photo : DR Jean-Philippe Robin/M6

Fondée en 2009 à Etel par le chef pâtissier Maëlig Georgelin, la fabrique de chocolats Au Petit prince connaît une accélération de développement depuis 2017 avec le transfert de son laboratoire à Pluvigner et l’ouverture de plusieurs boutiques de pâtisserie chocolaterie haut de gamme. Une vingtaine de recrutements ont été pourvus ces dernières années et six à huit sont en cours, portant l’effectif total d’Au Petit prince à 52 salariés et 60 d’ici la fin de l’année. Le laboratoire est en cours d’agrandissement et va passer de 450 m² actuellement à 800 m² en septembre prochain. "Nous avons ouvert deux nouvelles boutiques à Belz et Locoal-Mendon et sommes également présents à Carnac, à chaque fois en nom propre", explique le fondateur. Une dizaine de métiers sont représentés (boulangers, chefs cuisiniers, chocolatiers, conditionneurs livreurs…) autour d’un credo : "La création permanente de nouveaux produits. Nous changeons aussi notre gamme de biscuiterie deux fois par an. Notre travail est beaucoup axé sur le travail à la main, le pochage. Notre approche est artisanale tout en cherchant à mailler le territoire localement."

"Nous pourvoyons les postes, non sans mal."

Le défi principal consiste à pourvoir les postes créés : "Le métier est traditionnellement sous tension, il l’est encore davantage avec la pandémie qui n’incite pas à sortir de chez soi et à chercher du travail", regrette le chef pâtissier qui parvient néanmoins peu à peu à pourvoir les 6 à 8 postes créés cette année. "Nous avons peu de turn-over et de départs. Des salariés sont là depuis 5, 6, 10 ans."

La sélection des produits est aussi essentielle pour le chef lorientais qui n’hésite pas à se déplacer jusqu’au Pérou pour rencontrer les planteurs de cacao et sélectionner ainsi sa matière première. Passé par les chocolateries Larnicol, Henri Le Roux, mais aussi par le Domaine de Châteauvieux à Genève, le Château de Courcelles, le Château de Locguénolé en Bretagne ou encore l’Hôtel des 3 Vallées à Courchevel, Maëlig Georgelin a travaillé aux côtés de Marc Demarquette, à Londres, puis à La Chocolaterie Gilles Desplanches à Genève, avant d’ouvrir à Etel Au Petit prince avec sa sœur Émeline.

Concilier local et international

L’intégration au prestigieux Relais Desserts International, association de grands pâtissiers tels Pierre Hermé, Jean-Paul Hévin, Sébastien Bouillet ou encore Vincent Guerlais, défendant la très Haute Pâtisserie, a permis de franchir un cap. "Je veux à la fois mailler le territoire localement, autour du laboratoire de Pluvigner, mais aussi développer l’export. Nous sommes dans une logique artisanale, en termes de fabrication, essentiellement tournée - à 90 %- vers le BtoC, mais avec des ambitions à l’export", poursuit Maëlig Georgelin, qui s’est ouvert des portes grâce au salon du chocolat de Paris 2019 en Arabie Saoudite, en Corée du Sud et au Japon.

L’export reste marginal (moins de 10 % du chiffre d’affaires, non communiqué) mais le chef se veut tenace et s’est rendu au salon de Tokyo pour nouer des contacts futurs.

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