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Le groupe VPLP donne des ailes à l'architecture navale
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Le groupe VPLP donne des ailes à l'architecture navale

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Le cabinet d'architecture navale VPLP Design passe encore à la vitesse supérieure. Agrandissement à Vannes, recrutements, arrivée à maturation de nouveaux développements dans les cargos à voile… Jusqu'où ira le cabinet dirigé par Vincent Lauriot-Prévost et Marc Van Peteghem ?

Vincent Lauriot-Prévost, cofondateur de VPLP Design et dirigeant de l'agence à Vannes, recrute aujourd'hui des ingénieurs pour travailler sur les performances des navires — Photo : Xavier Eveillé

Fondée en 1983 par les architectes navals Vincent Lauriot-Prévost et Marc Van Peteghem, tous deux formés à la Southampton Solent University, le cabinet VPLP Design s’est taillé très tôt une solide réputation dans la course au large, avant d’embrasser l’univers des catamarans de croisière puis celui des bateaux de luxe. Le duo a mis quelques années seulement pour « sortir du bois » en travaillant pour des skippers comme Florence Arthaud, Laurent Bourgnon ou encore Olivier de Kersauson. Les bateaux Jeanneau ont aussi été précurseurs en signant auprès de VPLP leurs premières commandes pour des catamarans de croisière, en 1988.

Aujourd’hui, VPLP Design (4 M€ de chiffre d'affaire 2018) est toujours le concepteur exclusif de catamarans de croisière pour la marque Lagoon, sous pavillon Beneteau. Le cabinet travaille aussi pour les marques Gun Boat et Grand Large. Il emploie 24 personnes, réparties à effectif égal entre ses deux sites de Vannes et de Paris.

Agrandissement à Vannes

VPLP Design s’est attaqué également au marché des bateaux de luxe et, tout récemment, à celui des bateaux de services. Cette nouvelle activité découle de développements menés depuis 2010 : « Les navires de services et commerciaux permettent de lisser l’activité car nous n’engageons pas de nouveau projet l’année qui précède le Vendée Globe », explique Vincent Lauriot-Prévost, gérant de VPLP Vannes. L’arrivée à maturité de ces développements s’accompagne de recrutements quasi constants, de l’ordre d’un à deux ingénieurs par an. Le site de Vannes est d’ailleurs en cours d’agrandissement. Une extension de 100 m² doit être finalisée d’ici mai et s’ajoutera aux 200 m² de bureaux déjà aménagés. « Nous recrutons des ingénieurs et non plus des architectes navals, afin de développer l’ensemble des savoir-faire dans l’optimisation de structure et le travail des performances. »

Une marque dédiée pour Oceanwings

Intégrer toute la chaîne de valeur permet ainsi de créer des troncs communs entre le site de Paris, plus axé sur le yachting de luxe, et celui de Vannes, dédié à la course au large et aux bateaux de croisière. « Le développement de l’ingénierie navale crée de vraies synergies et rapproche les équipes. On a gagné en souplesse. Nous pensions qu’automatiser beaucoup de fonctions permettrait de gagner du temps, en fait nous avons surtout gagné en précision et ouvert de nouveaux champs d’exploration ! » Parmi ceux-ci : le développement d'un système d’aile rigide automatisé. Un champ qui va révolutionner la marine marchande mais aussi la plaisance et le yachting en permettant aux navires d’économiser jusqu’à 90 % de fioul.

Baptisé « Oceanwings », ce projet étudié pendant une dizaine d’années par VPLP sort aujourd'hui du champ de l’architecture navale pour devenir une marque. Marc Van Peteghem en faisait l’un de ses chevaux de bataille. C’est lui qui va porter le développement d’une nouvelle société dédiée à cette activité, aujourd'hui en cours d’immatriculation.

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