La Nouvelle Métallerie de Kerpont sur de (très) bons rails
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La Nouvelle Métallerie de Kerpont sur de (très) bons rails

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La Nouvelle Métallerie de Kerpont signe un démarrage deux fois au-dessus du prévisionnel et attire les candidatures spontanées. L'avance remboursable a été d'une grande efficacité sur la montée des effectifs du fabricant et poseur de menuiseries métalliques et serrurerie : 17 personnes contre 4 à la reprise fin 2017.

— Photo : Xavier Eveillé

Reprise en octobre 2017 par Laëtitia Fermen suite à la mise en liquidation de l’ancienne structure, la Nouvelle Métallerie de Kerpont, fabricant et poseur de menuiseries métalliques à Lanester (Morbihan), a retrouvé le même niveau d’effectif que l’ex-Métallerie de Kerpont. La gérante est en avance sur son prévisionnel : «  Nous tablions sur 500 000 euros au bout d’un an, ce qui était déjà bien. Nous devrions passer le cap du million d’euros », constate avec satisfaction la dirigeante. De quatre personnes, l’effectif est passé à 17, et le chiffre d’affaires a été multiplié par quatre en un an. Les raisons sont multiples, à commencer par une forte demande sur les marchés ciblés (menuiseries métalliques, petites charpentes, escaliers, garde-corps…), notamment pour les marchés publics (70 % de l’activité).

La Nouvelle Métallerie de Kerpont, qui couvre un triangle situé entre Quimper, Pontivy et Vannes, a conclu et engagé récemment des chantiers pour la mairie de Ploemel, le centre hospitalier de Lorient, l’Ehpad de Riantec, ainsi que des marchés pour Lorient Habitat et un centre E.Leclerc. « Nous travaillons également pour les promoteurs immobiliers, les syndics… La maîtrise d’œuvre privée représente 30 % de l’activité, ajoute Laëtitia Fermen. Ces marchés, je l’espère, seront amenés à se développer chez nous. »

Un afflux de candidatures

D’autres facteurs jouent à plein : l’expertise de la dirigeante, qui a géré un bureau d’études en bâtiment pendant neuf ans à Languidic et a reconstitué immédiatement un bureau d’études interne de cinq personnes, le soutien des partenaires (CCI, Fédération du Bâtiment du Morbihan, plateforme Initiative locale…), mais aussi le recours à un avocat d’affaires… et l’appel d’air des candidatures spontanées. Il y a eu un effet nouveauté, mais pas seulement. L’afflux de candidatures est en effet l’une des bonnes surprises de ce démarrage réussi. « Je ne recrute pour ainsi dire que par ce biais. Du personnel confirmé à l’apprenti et homme comme femme. Je n’ai pas d’a priori féminin en production et ça fonctionne très bien », ajoute Laëtitia Fermen. Le patron de l’ancienne Métallerie de Kerpont, Marc Le Tallec, avait lui aussi suivi cette voie de la mixité.

Avance remboursable : un exemple d’efficacité

Tout n’a pas été simple pour autant, il a fallu réorganiser l’atelier, la gestion des flux, investir plus que prévu, notamment dans une scie à ruban. « Il y avait une grosse mise à jour à faire sur l’outil de production », consent Laëtitia Fermen.

L’entreprise a pu compter sur une avance remboursable de 107 600 euros. L’enjeu était clairement celui de la création d’emplois. « Sans cette avance, nous n’aurions pu embaucher autant de personnes, même si les marchés sont là ». Exemple éclairant d’utilisation efficace des dispositifs de la Région Bretagne, l’avance a donc permis un effet de levier conséquent, bien au-delà du montant de l’aide engagée.

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