Vannes
La Minette fait bouger les lignes avec ses culottes menstruelles
Vannes # Textile # Innovation

La Minette fait bouger les lignes avec ses culottes menstruelles

S'abonner

La Minette et ses culottes menstruelles ont été parmi les premières à voir le jour en France en 2020. Deux ans plus tard, la marque se tourne vers les structures d’accompagnement à l’innovation pour passer à une nouvelle étape de développement.

Teddy Cattiaux et Maella Vicaud, les créateurs de La Minette, peaufinent les derniers développements de l’entreprise — Photo : Ségolène Mahias

Lancée en mars 2020, La Minette attaque une nouvelle phase de développement. La marque vannetaise, initiée par Maëlla Vicaud et Teddy Cattiaux, a fait sa place sur le créneau de la culotte menstruelle avec des engagements forts. "Nos culottes sont made in France, écologiques et durables", résument les deux créateurs. Signes distinctifs : elles sont les seules à faire la part belle aux rayures rappelant les marinières bretonnes. À date, quelque 45 000 culottes ont été produites et 30 000 ont déjà été commercialisées. La Minette s’est lancée sur le créneau du multi coloris, sur une gamme dédiée aux flux abondants et elle attaque le créneau des modèles pour adolescentes quand jusqu’alors elle ne s’adressait qu’aux adultes. "Il faut poursuivre l’innovation tout en suivant nos engagements et nos valeurs. Notre marché compte aujourd’hui un plus grand nombre d’acteurs, il faut se différencier." Pour ce faire, la société est en contact avec différentes structures d’accompagnement à l’innovation. Se différencier et se diversifier : La Minette travaille sur des prototypes de maillots de bain menstruels. Un travail a été mené sur l’élaboration de produits à partir de chutes de tissus. "Nous proposons désormais des cotons démaquillants, des chouchous et travaillons sur la fabrication de pochettes étanches."

Une marque engagée

La commercialisation des produits La Minette se fait via différents canaux. "Nous travaillons avec le réseau Biocoop, des pharmacies, des concept store ainsi que notre site e-commerce", notent les créateurs de La Minette. Le fabricant de culottes menstruelles compte désormais une autre cible de clients : il s’agit du monde l’éducation. "Nous avons travaillé avec l’UBS à Vannes qui nous a passé une commande comme le Crous de Lyon." Un partenariat a aussi été noué avec les Restos du Cœur dans le Morbihan pour lutter contre la précarité menstruelle. "Il y a une prise de conscience de nombreux acteurs qui partagent aussi notre attachement au Made In France."

En tout, la marque compte une centaine de distributeurs et elle vise le développement de son maillage en s’étendant du grand Ouest pour un essor national voire international. Sur un marché devenu plus concurrentiel, la marque choisit un autre prisme. Elle fait désormais confectionner ses culottes en local. L’entreprise travaille avec l’atelier Galaad situé à Plescop.

La RSE est inhérente à l’histoire et aux évolutions de la Minette. Son partenaire en tricotage est basé près d’Amiens, la dentelle provient de Rhône-Alpes, le packaging vient de Gironde, les étiquettes sont fabriquées en Provence-Alpes-Côte d'Azur, … Elle travaille aussi avec des Esat locaux. La société a aussi choisi de jouer la carte de la diversité pour le choix des mannequins qui portent ses produits. "Nous sommes une marque inclusive. Il faut que nos clientes puissent s’identifier à nos mannequins qui sont des personnes que nous connaissons."

Rentable et bénéficiaire sur son premier exercice, l’entreprise a réalisé 320 000 euros de chiffre d’affaires l’an passé et vise les 500 000 euros. "Nous arrivons à une période où nous allons devoir aller chercher des fonds et nous faire accompagner par des réseaux pour financer nos développements futurs."

Vannes # Textile # Services # Distribution # Innovation