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La Cour d’Orgères investit et diversifie ses canaux de distribution
Morbihan # Agroalimentaire # Artisanat

La Cour d’Orgères investit et diversifie ses canaux de distribution

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Créée en 1973 par Margareth et Pierre-Jan Indekeu, reprise par les deux filles Marie-Charlotte et Vérène en 2006, la Cour d’Orgères est l’une des principales maisons confiturières haut de gamme en France. La PME de Quiberon étend son réseau de boutiques et compte se développer dans l'e-commerce et à l'export.

— Photo : Cour d'Orgères

L'entreprise faisait autour de 700 000 euros de chiffre d'affaires en 2006, elle a atteint 2 millions en 2017. En dix ans, la Cour d'Orgères s'est installée solidement dans le paysage des confituriers haut de gamme en France. La clef du succès de cette société artisanale créée en 1973 par Margareth et Pierre-Jan Indekeu et reprise par leurs filles Marie-Charlotte et Vérène en 2006 ? La créativité. Outre les productions phares (abricot, framboise, fruits de la passion, caramel beurre salé…) le confiturier excelle dans les recettes éphémères aux noms évocateurs : "Au coin du feu" (clémentine, chocolat, spéculoos), "Mon petit lapin" (carotte, vanille, thym), "Croque-moi" (courgette, vanille, citron vert). Toutes sont élaborées par Vérène Indekeu, directrice artistique et relations extérieures : « Nous aimons notamment innover avec des saveurs et des produits moins sucrés. »

De nouvelles boutiques en Bretagne

L’entreprise artisanale de 27 salariés (jusqu'à 40 avec les saisonniers) connaît une phase de déploiement avec l’ouverture de nouvelles boutiques, comme à Nantes à l’entrée du Passage Pommeraye. « Nous agrandissons progressivement notre maillage en Bretagne », indique Marie-Charlotte Indekeu. Outre trois boutiques en presqu’île de Quiberon, la Cour d’Orgères est aussi présente à La Trinité-sur-Mer et à Vannes. « Nous comptons aussi développer l'e-commerce, qui représente aujourd'hui 10 % du chiffre d'affaires. Nous avons notre ERP mais sommes limités par les coûts prohibitifs de la fibre optique en entreprise. » Un frein à la croissance relayé auprès des pouvoirs publics, en particulier auprès du sous-préfet du Morbihan, Pierre Clavreuil, en visite à la Cour d’Orgères fin août.

Marie-Charlotte et Vérène Indekeu, en présence de Pierre Clavreuil — Photo : Xavier Eveillé

Autre axe de développement : le BtoB via les revendeurs. La Cour d’Orgères ne dispose pas de commercial en interne mais ses produits sont distribués dans 200 points de vente dans toute la France, de la Grande Épicerie à Paris aux boulangeries locales, en passant par les crêperies ou, les chambres d’hôtes.

L'export en ligne de mire

Intégralement assurée sur le site de Saint-Pierre-Quiberon, la production artisanale (500 000 pots de confiture par an) peut encore augmenter : « On est à 50 % de la capacité de notre outil de production. Ce sont les capacités de stockage qui seront saturées en premier lieu », observe Marie-Charlotte Indekeu. Environ 100 000 euros ont été investis ces dernières années avec le soutien de Bpifrance dans une capsuleuse et une doseuse. « Accroître la production n’est pas une fin en soi, même si nous y veillons. » Passer à l’export ? « Pourquoi pas. Le marché de la confiture est dominé en Europe par la France, devant l’Allemagne et le Royaume-Uni. Ce marché est stable mais concurrentiel. Nous réfléchissons plutôt à des pays plus lointains comme la Chine. »

Si la Cour d’Orgères ne s’est pas encore tournée vers l’export, ses produits séduisent indirectement les marchés internationaux : la PME travaille en partenariat avec la chocolaterie Henri Le Roux. Outre l’Ordre culinaire international, Vérène Indekeu, dont la candidature a été acceptée, a intégré le Collège culinaire de France.

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