Avec plus de 400 entreprises morbihannaises adhérentes, 135 salariés, un chiffre d’affaires de 62 millions d’euros, la Coopérative des artisans du bois, plus communément appelée la CAB, connaît un essor continu. Créée en 1998, la structure coopérative, basée à Plescop (Morbihan), a bien grandi depuis sa mise sur les rails par 36 entreprises artisanales. Son cœur de métier demeure "la facilitation des activités de ses adhérents" en assurant une massification des achats.
Achats, production et force commerciale
"Nos adhérents peuvent ainsi se concentrer sur leurs métiers. Nous accompagnons leurs performances économiques", décrit Christophe Bodin, directeur général de la CAB. Outre les achats, la coopérative leur propose aussi d’accéder à une importante offre de produits, une logistique via sa flotte de camions mais aussi d’élévateurs et de grues. Ses services ont évolué au fil de sa croissance. Désormais, elle propose aussi des outils de production très performants. "Nous continuons à apporter des services complémentaires. Nous pouvons investir dans des unités de fabrication importantes grâce à la coopérative. À titre individuel, beaucoup de nos adhérents ne pourraient pas", note le dirigeant. Au sein du vaste site de Plescop, la CAB héberge ainsi un centre d’usinage de charpente, un centre de découpe, pliage et façonnage de zinc mais aussi une unité de transformation de panneaux bois. Aux côtés de ces services techniques et métiers, la structure propose aussi une offre commerciale : un vaste hall d’exposition de 2 000 m² où les clients peuvent être conseillés par les collaborateurs de la CAB ou reçus directement par les artisans.
Malgré des optimisations successives du site, la coopérative est aujourd’hui à l’étroit dans ses 54 000 m², sans nouvelles possibilités d’extension sur la zone de Tréhuinec. Très axée sur les métiers du bois, la CAB a vu aussi une montée en puissance de son activité liée à la couverture. Ce faisant, elle a pu, grâce à de nombreux échanges avec l’agglomération, faire l’acquisition d’un terrain voisin de 6 700 m² où elle vient d’établir un pôle dédié à la couverture. 1 000 m² de bâtiment ont été construits en janvier. "La coopérative s’est ouverte aux activités de couverture depuis quinze ans. Nous observons un développement important autour de ces métiers. Nous nous devions d’avoir un entrepôt et des services en phase avec cela. Nous devons accompagner les couvreurs d’aujourd’hui et ceux de demain", résume Christophe Bodin.
Une seconde salle d’exposition à Caudan
Les perspectives ne s’arrêtent pas là : deux autres projets de développement sont lancés. Le premier, co-porté avec l’autre coopérative d’artisans vannetaise MCS, verra la CAB sortir de l’agglomération vannetaise, même si son rayonnement, via ses adhérents, est morbihannais. MCS intervient sur les univers du chauffage, de la plomberie et du sanitaire. Les deux structures vont ainsi ouvrir une nouvelle salle d’exposition à Caudan, non loin des locaux de l’antenne locale de la Fédération Française du Bâtiment. 1,5 million d’euros est investi dans ce projet et cinq emplois seront créés sur ce site, qui ouvrira dans le courant du premier trimestre 2023. "Ce nouvel espace va nous permettre de proposer de nombreux espaces de vie pour les clients des adhérents de la CAB et de MCS. Nous gagnerons aussi en proximité et en service avec nos artisans coopérateurs lorientais", appuie Christophe Bodin.
En parallèle, la CAB entend saisir un nouveau levier de croissance en se dotant d’un pôle spécialisé en menuiseries et ouvertures extérieures. Pour ce faire, elle est en cours d’acquisition d’un terrain de 25 000 m² à Grand-Champ. "Nos discussions avec la municipalité de Grand-Champ et Golfe du Morbihan Vannes Agglomération nous ont permis de trouver ce foncier sur lequel nous allons pouvoir développer cette activité", explique le directeur. La CAB occupera 13 000 des 25 000 m² de terrain et va se doter d’un bâtiment de 4 000 m² construit en métallo-textile. Le choix de cette architecture devrait permettre à la structure d’ouvrir sa plate-forme au dernier semestre 2022. 2,5 millions d’euros seront investis. "Il nous fallait dès à présent construire les contours d’un développement futur. Ce foncier doit nous permettre de gagner en espace de stockage, en souplesse logistique." Ces espaces libérés offrent aussi l’opportunité de regagner de l’espace sur le site historique de Plescop. Des réflexions sont menées sur le gain d’espaces en hauteur.
