Composante du pôle végétal du groupe Agromousquetaires (4,5 Md€ de CA, 56 usines et 6 pôles d’activité), la conserverie de légumes Kerlys, basée à Locoal-Mendon, se prépare à démarrer le temps fort de sa saison. Pour ce faire, elle recrute entre 70 et 100 opératrices et opérateurs de production sur un effectif qui atteint 300 personnes en pic d’activité. Si 40 % de ses saisonniers reviennent chaque année, Kerlys doit désormais aussi se distinguer pour compléter ses forces vives. Jusqu’à l’an dernier, la société ne rencontrait pas de difficultés particulières pour aborder cette période. Cette année, elle a participé à l’opération "Escale Métiers" qui rassemble autour de la CCI du Morbihan, Pôle Emploi, la Région et la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreets). À l’heure où le pic d’activité démarre entre la cueillette des épinards, celle des petits pois-carottes et celle des haricots verts, cette phase de recrutement est cruciale : l’entreprise réalise 60 % de ses 70 millions d’euros de chiffre d’affaires à cette période.
15 % de croissance des volumes
Créée en 1976, l’usine Kerlys, composante d’Agromousquetaire depuis 2001, est établie sur un vaste site de douze hectares dont 25 000 m² de bâtiments couverts. L’entité enregistre une hausse de ses volumes de 15 % de ses volumes et elle voit plus loin. La seule conserverie de légumes du groupe table même sur 25 % de croissance à l’avenir : "nous avons la capacité pour produire ce volume additionnel." Ses produits sont, ensuite, très majoritairement vendus dans les enseignes Intermarché et Netto. Post-confinement, la conserve de légumes en métal et en verre a connu un nouvel essor. Profitant de l’engouement général pour le végétal, l’entreprise travaille aussi à la production d’une vingtaine de références de produits bio locaux. "Nous démarrons une nouvelle gamme de produits ZRP, sans pesticides, avec les haricots verts et les pois", dévoile Patrick Le Solliec, directeur du site. Kerlys a fait le choix de s’approvisionner auprès de 500 agriculteurs installés entre Brest et la région nantaise. "Nous recevons 40 000 T de légumes frais chaque année et 100 millions de boîtes sortent du site chaque année", comptabilise Patrick Le Solliec. Aux côtés de la gamme de légumes, l’usine fabrique aussi des conserves de légumes cuisinés qui lui permettent de lisser son activité toute l’année.
Optimiser la valorisation des légumes
Un million d’euros est investi en moyenne sur ce site chaque année dans l’outil très automatisé. Les opérateurs et opératrices interviennent à des phases clés du process de contrôle avec le parage (coupe d’impuretés) mais aussi le sertissage ou la stérilisation. "Nous essayons toujours de valoriser le mieux possible les légumes que nous recevons. C’est notre responsabilité sociétale mais aussi vis-à-vis des agriculteurs avec qui nous travaillons. La ressource devient rare." Rien ne se perd dans les légumes, les déchets repartent dans les filières d’alimentation animale et une autre partie sert de fertilisants pour les champs.
